Une étude sur des cellules iPS révèle que la SLA peut être traitée avec un médicament prescrit contre Parkinson

Une équipe de recherche dirigée par un professeur de l’Université Keio au Japon, vient de découvrir que la sclérose latérale amyotrophique (SLA) peut être traitée avec un médicament déjà administré contre la maladie de Parkinson. Cette découverte a été faite grâce à la technologie des cellules souches pluripotentes induites (induced pluripotent stem (iPS) cells).

Hideyuki Okano, du département de physiologie de la « Graduate School of Medicine » de l’université, a annoncé cette découverte lors d’un symposium sur des techniques de médecine régénérative.

L’équipe d’Okano a démontré l’efficacité du médicament contre la SLA en utilisant des méthodes de « découverte et développement de médicaments », qui incluent des expériences basées sur des cellules souches iPS.

Okano a déclaré lors d'une réunion à Tokyo, le 13 octobre, que la nouvelle approche pourrait probablement permettre d’arrêter la progression de la SLA, voire de fournir un traitement curatif.

La SLA est une maladie à ce jour incurable caractérisée par des lésions nerveuses provoquant progressivement la perte de contrôle des muscles, y compris ceux de la respiration. C’est la raison pour laquelle les patients deviennent complètement paralysés. On estime qu'il y a plus de 9.000 patients SLA au Japon.

Il existe des médicaments qui ralentissent la progression de la maladie, mais un traitement efficace reste insaisissable à ce jour.

L’équipe de recherche a reproduit l’état des patients SLA en utilisant des cellules iPS basées sur des cellules prélevées chez des patients touchés par la forme familiale (héréditaire) de la maladie. Ils ont testé environ 1.230 types de médicaments, ce qui a permis de découvrir que le chlorhydrate de ropinirole, un médicament contre la maladie de Parkinson, induisait un effet.

Ils ont mené la même expérience en utilisant des cellules iPS basées sur des cellules prélevées chez des patients SLA n'ayant aucun proche atteint par la SLA (forme non-familiale ou sporadique).

Les résultats ont révélé que le chlorhydrate de ropinirole était également efficace pour 16 des 22 types de SLA sporadique.

La cause de la SLA reste inconnue, mais on pense qu'une protéine spécifique qui s'accumule dans les cellules nerveuses des patients et d'autres facteurs sont à l'origine de la maladie.

Il a été confirmé que le chlorhydrate de ropinirole permet de ralentir l’accumulation de la protéine et de conserver plus de cellules.

Traduction : Ligue SLA : Walter

Source : The Asahi Shimbun

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