Posez-vous facilement les questions les plus difficiles ?

15-11-2011

Posez-vous facilement les questions les plus difficiles ?

Par Barbara Bronson Gray, infirmière à la retraite, infirmière des média

Il y a des millions de raisons d’oublier de poser des questions aux personnes qui vous soignent. Pour certains, la visite chez le médecin est un peu angoissante, vous pouvez vous imaginer que vous y êtes pour savoir ce que le médecin va dire et pour savoir comment on peut vous soigner. Vous pouvez être surpris par ce qu’on vous dit, et avoir besoin de temps pour assimiler l’information avant de pouvoir poser des questions. Et quelquefois, vous oubliez tout simplement une question que vous aviez prévu de poser.

Vous n’êtes pas seul. Même ceux d’entre nous qui sont familiarisés avec la prestation de soins – docteurs, infirmier(e)s, et autres membres des équipes soignantes – ne trouvent pas toujours la manière de poser une question ou d’exprimer une inquiétude lorsqu’il s’agit de votre corps. En fait, le défi de poser des questions dans un milieu soignant fait l’objet d’une nouvelle campagne de l’Agency for Healthcare Research and Quality (AHRQ), organisée pour aider les patients à mettre l’accent sur leurs principales questions et inquiétudes avant leurs rendez-vous, et pour encourager les médecins à inciter leurs patients à s’exprimer librement.

Certaines questions sont relativement faciles à poser, telles que  « Où pourrai-je faire cet examen ? » ou bien « Combien de fois devrais-je prendre cette pilule ? » Ceci provient du fait que peu d’émotion entre en ligne de compte. Cela peut être plus difficile de se demander pourquoi un examen ou un médicament est nécessaire, ou si les bénéfices ou les résultats d’un traitement, chirurgical ou médicamenteux, valent la peine. Et demander à quelqu’un quelque chose de très personnel ou de très significatif, tel que « Quand pensez-vous que je vais mourir ? » peut être tellement difficile que, généralement, on l’évite.

Pour les questions plus faciles, tout ce dont vous avez besoin, c’est une liste, ou un ami ou un proche qui vous le rappelle, ou même qui le demande à votre place. Pour les questions plus difficiles, vous pouvez carrément devoir adopter un changement d’attitude radical. Vous devez accepter que, bien que vous ne soyez pas expert en sciences médicales, vous pouvez poser des questions justes et intelligentes concernant le choix des soins et traitements mis à votre disposition. Vous ne pouvez pas non plus vous voir comme un patient dépendant qui attend une mission, mais plutôt comme quelqu’un qui occupe votre propre corps et y vit, et qui a l’opportunité et la responsabilité de prendre des décisions relatives à ce que l’on vous fait, et à qui et quand on le fait. 

Cette nouvelle attitude entraîne un degré de responsabilité plus élevé. Vous devez être prêt à vous interroger vous-même, ce qui sera plus facile que jamais grâce à l’accès à des sources sûres sur internet. Un peu plus d’informations sur le sujet auquel vous devez faire face peut aider à avoir plus de confiance pour poser des questions plus difficiles, et ça peut également aider à mieux comprendre les réponses reçues. Vous pouvez également parler avec des personnes faisant partie d’un groupe de soutien ou à d’autres ayant les mêmes expériences, pour savoir comment ils abordent un point de départ ou un sujet avec un médecin ou un membre de l’équipe soignante. Plus la question sera bonne, plus la réponse le sera aussi. 

Quelquefois, ce n’est pas facile. Si, par exemple, vous vous demandez si vous avez vraiment besoin de l’examen que le médecin  vous propose pour avoir un diagnostic, vous pouvez demander quelque chose dans le genre « Pouvez-vous me dire quelle information vous obtiendrez de l’examen et dans quelle mesure cela influencera le traitement ? » Vous pouvez dire également « Puis-je attendre ma prochaine visite pour décider ? » pour avoir plus de temps pour considérer votre choix et peut-être en apprendre plus. Le but est de diriger votre confiance sur la manière de penser de l’intéressé, mais également d’exprimer votre préoccupation de savoir si votre choix sur le moment même va dans la bonne direction.

Sur le site du AHQR se trouve une série de nouvelles vidéos qui caractérisent ces patients et cliniciens objectifs pendant qu’ils parlent de l’importance de poser des questions et de partager des informations:http://www.ahrq.gov/questions.

Différentes personnes s’accordent pour dire de quelle manière la communication les a aidées à obtenir un diagnostic exact ou à éviter des erreurs médicales. Le site vous donne également des sources pour aider les gens à se préparer avant, pendant et après des rendez-vous médicaux.

- Un outil interactif “Questionnaire” qui permettra aux patients de créer une liste, de donner des priorités et d’imprimer une liste personnalisée basée sur leur état de santé.

- Une brochure, “Soyez plus impliqué dans votre santé : tuyau pour les patients”, qui propose des suggestions utiles à suivre avant, pendant et après un examen médical.

Bloc-notes conçus pour être utilisés dans les cabinets médicaux pour aider les patients à donner la priorité à trois questions qu’ils veulent poser pendant leur entretien.

- Essayez si possible de trouver quelqu’un qui pourra vous accompagner à vos consultations médicales pour lire cette information et en parler avec vous, de savoir comment vous voulez aborder un certain sujet ou certaines situations qui peuvent survenir lors d’une prochaine visite.

 

Source : The Exchange

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