La thérapie des cellules souches en Chine
29-09-2004
Des cellules souches sont des cellules non adultes, qui n’ont pas encore complètement grandi, et qui ont la possibilité de se développer et de devenir des cellules de toute sorte, comme des cellules musculaires, des cellules de foie, des cellules de rein, ou même des neurones.
Les cellules souches apparaissent naturellement dans le corps humain, par exemple, dans la moelle osseuse, l’endroit où les cellules sanguines sont formées. Du tissu embryonnaire (du tissu provenant d’un embryon, par exemple d’une femme qui a fait une fausse couche) on peut prendre des cellules souches qui ont la possibilité de devenir des neurones ou même des neurones moteurs, les cellules qui meurent en cas de SLA. Dans des études sur des animaux d’expérience, on a démontré que les cellules souches injectés dans la moelle épinière de souris SLA, se déplacent automatiquement vers l’endroit où il y a des dégâts. La thérapie des cellules souches chez des souris SLA mène à un prolongement de la vie, mais pas à une amélioration de la force, ni à une stagnation du déclin pathologique.
La fonction des neurones moteurs consiste à former une connexion entre la moelle épinière et le muscle. Les neurones moteurs ont des pousses qui vont vers les muscles. Lorsque les neurones moteurs se cassent, cette connexion est interrompue, de sorte que le muscle s’affaiblisse. Lorsqu’il faut introduire de nouveaux cellules, en injectant des cellules souches, ces cellules ne devraient non seulement devenir des neurones, mais ils devraient également faire les connexions correctes avec les muscles. La vélocité de croissance d’un nerf est maximalement quelques millimètres par jour. Selon les scientifiques qui ont exécuté les expériences avec les souris SLA, il est improbable que les cellules souches réparent la fonction de la moelle épinière, mais ils pensent que les cellules souches produisent sur place des matières qui protègent la moelle épinière (des facteurs neurotrophiques) ou qui absorbent des matières dangereuses (comme le glutamate).
En Italie, on a fait des études sur l’influence des injections des cellules souches directement dans la moelle épinière. Beaucoup de personnes de la communauté SLA scientifique international critiquaient leur méthode négligeante. On ne sait donc pas quels cellules deviendront des neurones moteurs, ni la durée de vie des cellules, ni ce qui est produit sur place par les cellules, etc. En plus, les effets secondaires sont toujours inconnus. La croissance de cellules souches serait facilement bloquée, ce qui entraînerait du cancer.
Au début, les patients italiens injectés avec des cellules souches, pensaient remarquer des effets de l’opération et des injections avec des cellules souches. Toutefois, après plus d’un an, la détérioration de la force musculaire n’est pas arrêtée. Vu que les injections avec des cellules souches n’étaient pas comparées avec des injections placebo, des injections contenant une sollution de sel exempte de cellules souches, il est impossible de dire s’il y avait eu un ralentissement de la progression pathologique. Il faut donc encore faire des études sur l’influence sur la progression pathologique et sur l’apparition d’effets secondaires dangereux.
Le docteur Huang Hongyun en Chine n’est pas un scientifique qui a d’abord fait des recherches sur la SLA ou sur des cellules souches en cas de SLA. Sa thérapie est basée sur les résultats d’études avec des animaux d’expérience, exécutées par d’autres personnes. Les améliorations de la force musculaire de patients SLA qui ont subis le traitement, mentionnées au site web de l’émetteur de télévision américain CBS (voyez http://www.cbsnews.com/news/fetal-cells-offer-hope-in-china/), impliquent des améliorations subjectives de la force musculaire qui n’étaient pas analysées par des scientifiques et qui n’étaient pas comparées avec un placebo.
Source : Jan Groeneveld
ALS- Centrum, Pays-Bas