Thalidomide et Lénalidomide pleines de promesses contre la SLA

29-03-2006

Des recherches dans des souris indiquent que ces médicaments bloquent les molécules inflammatoires qui attisent la progression de la maladie.

NEW YORK (le 9 mars ..2006) – De nouvelles recherches animales ont fait apparaître que deux médicaments bien étudiés, thalidomide et son dérivé lénalidomide, pourraient éventuellement prolonger la survie de patients atteints par SLA.

Les médicaments semblent arrêter la production de cytokines, qui sont cruciaux à la progression de la maladie.

Là où l’on court d’énormes risques en passant de souris aux êtres humains, nous avons découvert que ces agents freinent la production de deux cytokines pro-inflammatoires qui sont relatées à la SLA.

Plus de 30.000 Américains, la plupart entre 40 et 70 ans, souffrent de SLA. La SLA est une perturbation neurodégénératrice, qui attaque les neurones moteurs dans le cerveau et dans la moelle épinière, ce qui mène à une déstabilisation progressive et une mort certaine. Un seul médicament, Riluzole, peut réduire les symptômes et prolonger la survie de peut-être quelques mois. Du reste, il n’existe pas de traitement efficace de cette maladie fatale. Une partie du problème réside dans le fait que l’on sait tellement peu de la cause de cette maladie.

Nous savons bien qu’un certain gène, notamment SOD1, peut causer SLA, mais cela n’est valable que pour deux pourcent des cas.

Des recherches appuient l’idée que certaines molécules pro-inflammatoires, notamment les cytokines, peuvent jouer un rôle.

Les nombres accrus de deux cytokines – TNF-alpha (tumor necrosis facteur alpha) et un cytokine parent, appelé FasL (fibroblast-associated cell-surface ligand)- peuvent encourager des cellules nerveuses à subir l’apoptose, en d’autres mots, la mort cellulaire programmé. Contrairement aux autres cellules, les neurones moteurs ne sont pas remplacés quand ils meurent. Ce qui résulte en la perte progressive de la fonction motrice, ce qui est une caractéristique de la SLA.

Thalidomide en Lénalidomide étouffent ces cytokines pro-inflammatoires.

Il n’est pas encore certain comment elles le font, mais on pense à l’effet de mRNA – les messagers génétiques qui appellent les gènes à produire une certaine protéine. Ces médicaments déstabilisent cet mRNA en arrêtant la production de TNF-alpha et FasL.

Cette théorie semble se confirmer en travaillant avec des tissus de patients SLA humains et dans des souris créés génétiquement pour porter le gène SOD1, qui développe la SLA. Ces souris développent une maladie qui est difficile à distinguer de la SLA humaine.

Des valeurs plus élevées des facteurs pro-inflammatoires TNF-alpha et Fasl ont été détectées dans des échantillons de tissu de moelle épinière, qui ont été prises à la fois chez des patients SLA humains et chez les souris génétiquement créés.

Ceci nous amène à croire fortement que ces deux cytokines jouent un rôle important dans la parthogénèse de la SLA.

Les valeurs en TNF-alpha et FasL augmentent déjà sensiblement avant l’apparition des premiers symptômes.

Les chercheurs traitaient les souris, qui passent à la SLA, par thalidomide ou lénalidomide.

Le traitement freinait la perte et la diminution du contrôle moteur, qui sont typiques à la SLA.

Nous constations également une diminution de la disparition des neurones. Mais avant tout, les souris vivaient nettement plus longtemps que des congénères non traités.

Une recherche plus approfondie du tissu de la moelle épinière des souris faisait apparaître également des diminutions de TNF-alpha en FasL actifs et un décroissement rapide en mRNA parent.

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