Cellules souches de souris pour découvrir de nouveaux médicaments

27-02-2007

L’ALS Association utilise des cellules souches de souris pour découvrir de nouveaux médicaments

L’ALS Association subventionne, via son initiative de recherches translationnelles TREAT ALS, une méthode permettant la découverte de nouveaux médicaments qui peuvent ralentir ou arrêter la sclérose latérale amyotrophique (SLA ou maladie de Lou Gehrig). La technique du criblage exploite, sous la direction de Lee Rubin, Ph.D. (Harvard Stem Cell Institute), des neurones moteurs dérivés de cellules souches embryonnaires de souris.

TREAT ALS (Translational Research Advancing Therapy for ALS) est un programme qui vise à accélérer la découverte et l’examen clinique de nouveaux traitements pour la SLA. La poursuite de l’aide au projet de développement et de validation des tests basés sur le criblage de cellules dépendra de la réalisation des objectifs qui ont été fixés (progrès par étapes).

“Nous sommes ravis de collaborer avec l’ALS Association afin de contribuer à la découverte d’une thérapie pour cette maladie dévastatrice,” dit Rubin. “Notre approche est nouvelle et se concentre sur l’établissement d’un criblage à grande échelle de neurones moteurs générés en nombre virtuellement illimité à partir de cellules souches embryonnaires de souris”.

“Celles-ci ont déjà fait leurs preuves dans la découverte de thérapies pour une autre maladie des neurones moteurs,” dit Lucie Bruijn, Ph.D., vice-présidente et directrice scientifique de l’ALS Association. “Il est encourageant de savoir que la compétence des chercheurs sera appliquée à l’examen de traitements efficaces de la SLA sur des neurones moteurs réels.”

Les chercheurs tentent de créer et de cultiver in vitro des neurones moteurs comme ceux tués par la maladie en vue d’un criblage robotisé optimal permettant de découvrir d’éventuelles thérapies pour la SLA. Pour obtenir assez de cellules cibles, la culture de tissus standard exige des milliers de dissections manuelles fastidieuses de la moelle épinière de souris.

En collaborant avec le spécialiste des cellules souches de Harvard, Kevin Eggan, Ph.D., Rubin peut générer chaque semaine des milliards de neurones moteurs de souris.

Pour fournir des neurones moteurs de souris porteuses d’une mutation qui est impliquée dans certaines formes héréditaires de la SLA, ils vont aussi créer des cellules souches de souris exprimant la protéine mutante humaine SOD1 (superoxyde dismutase cuivre-zinc).

Deux agents agresseurs distincts de la croissance des neurones moteurs (l’un mutant, l’autre pas) seront validés grâce aux fonds initiaux de TREAT ALS. L’un est en manque de facteurs de croissance, l’autre doit produire une stimulation excessive avec une composition qui imite la molécule messagère, dite glutamate. Les deux effets sont suspects dans le processus de la SLA. Comme seul un faible pourcentage de cas de SLA est dû au mutant SOD1, le criblage donnera une large vue d’ensemble des possibilités d’investigation thérapeutique.

Dès que le criblage sera optimisé, les chercheurs examineront des milliers de molécules afin d’identifier rapidement, par robot interposé, celles qui pourraient servir dans une thérapie potentielle de la SLA. Les pistes positives devront être réexaminées, confirmées et par la suite chimiquement optimisées pour être transformées en médicaments potentiels. Les tests sur des animaux seront une autre condition préalable à toute investigation clinique.

Des membres du labo Rubin ont coopéré avec l’entreprise biotechnologique Curis Inc. pour effectuer des testes à base de cellules des librairies de molécules ayant généré d’éventuelles thérapies. Ils ont acquis une expérience supplémentaire avec les chimistes d’Evotec/Oxford Asymmetry Inc., qui leur permettront d’appliquer l’analyse d’images la plus moderne du moment pour identifier des cellules vivantes et mourantes lors de nouveaux criblages de neurones moteurs.

Source: www.alsa.org

Traduction: Sociaal vertaalbureau Brussel Onthaal

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