Expérience sur soi avec l’accord de la FDA

27-09-2012

Un scientifique de Dallas fait sa propre expérience dans la lutte contre la SLA.

Par Nathan Hunsinger

Photo : Le 28 août - UT Southwestern Medical Center à Dallas. Natasha Jones prépare le traitement expérimental par perfusion que Tony Wood créa dans son combat contre la SLA. Au moment que Wood était diagnostiqué de la SLA, il se réalisait que la SLA appartenait aux pathologies pour lesquelles les perfusions aux solutions salines oxygénées, rendues possible par sa propre technologie pourraient être potentiellement révolutionnaires. Avec l’accord de la FDA, volontairement, il se portait cobaye.

DALLAS (AP) – Voici, comment les choses sont supposées de fonctionner : elles se produisent et la science explique le pourquoi; parfois elles se produisent sans que la science puisse donner d’explication. Puis, la sérendipité (le hasard) intervient. Ainsi, le scientifique Tony Wood, affecté par une pathologie létale, retrouve de l’espoir malgré son désarroi.

Pendant des années, Wood mettait ses connaissances et sa créativité au profit des entreprises comme Texas Instruments, en prenant des dizaines de brevets d’inventions et en se concentrant à améliorer le sort des moins fortunés. Il y a 15 ans, il participait à la création d’une application technologique aidant les plantes à pousser dans un milieu hydroponique (culture hors sol). Etonnamment, voire mystérieusement, celle-ci c’est récemment montré prometteuse dans le traitement des maladies neuro-inflammatoire, comme la dystrophie musculaire, la maladie de Parkinson et l’asthme. L’année passée, pendant que les études de sécurité étaient en cours pour l’utilisation médicale de son application, Wood rencontrait des troubles musculaires en manipulant des cartes de jeu, ou la commande à distance de sa télévision. Quelques mois plus tard, Wood se voyait diagnostiqué de la SLA.

La maladie progressa à une vitesse sans pitié. A 69 ans, Wood ne peut plus soulever les bras et les jambes. Il parle difficilement et utilise le menton pour actionner sa chaise roulante. Ainsi, découragé par la rapidité du développement des effets de la maladie et son incapacité de pouvoir créer, il était prêt à tout abandonner.

Soudain, il se rappelait que la SLA était parmi des pathologies pour lesquelles les perfusions aux solutions salines oxygénées, créées par sa technologie, pouvaient être potentiellement révolutionnaires. Enfin, il y trouvait une raison de revivre.

Avec l’accord de la 'Food and Drug Administration’ (l’Administration alimentaire et pharmaceutique -FDA), volontairement, il se portait cobaye. Travaillant avec un spécialiste neurologue de l’UT Southwestern Medical Center et utilisant une mise en application dont il est à l’origine, i devient un cas de recherche unique. Il affirme : «Je suis ma propre expérience».

A la fin des années 1990, dans son garage, Wood expérimentait pour trouver un moyen de transformer rapidement des gaz en liquide. Même si à ce moment, il ne se le réalisait pas, l’appareil développé était capable de générer des nano-bulles. Ce sont des bulles microscopiques dont la science prétend qu’elles ne devraient pas exister. Cependant, elles sont bien là.

La culture hydroponique stimulait déjà la croissance des plantes. Alors, quelles seront les possibilités si on y introduisait de l’oxygène? Quel sera l’impacte sur la production alimentaire dans les endroits éloignés du Tiers monde?

Wood et l’ingénieur Norm Wooden développaient un prototype. Actuellement, leur soi-disant ‘machine alimentaire’ œuvre au Cambodge. «Le but n’était pas de découvrir des nano-bulles», déclarait Wood. «Je voulais simplement mettre plus d’oxygène dans l’eau».

Plus tard, d’autres scientifiques ont envisagé la potentialité médicale de cette technologie. En 2007, des chercheurs de la Stanford University, démontraient que des perfusions aux solutions salines oxygénées pouvaient produire des effets anti-inflammatoires semblables à l’utilisation des stéroïdes.

Poursuivre la voie de l’échec pourrait paraître sans intérêt. Mais pas pour une personne qui sert de cobaye dans sa propre expérience, basée sur un phénomène dont les scientifiques prétendent son non existence, c’est plutôt du ressort de la croyance. Wood disait que cette expérience lui a apporté une compréhension spirituelle plus profonde. Il a écrit :«Je suis de chaire et d’os. Je suis un être humain actif et participatif, conscient d’être au service des autres».

Traduction : Ligue SLA

Source : News-Journal

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