Etude belge iPSC

12-02-2013

A Résumé
Les cellules souches induites pluripotentes (iPSCs) humaines donnent de l’espoir pour la thérapie cellulaire personnalisée et régénératrice dans la sclérose latérale amyotrophique (SLA). Nous avons analysé le devenir des progéniteurs neuronaux dérivés d’ iPSCs humaines, transplantés dans la moelle épinière de rats sauvages et de rats transgéniques exprimant le gène humain muté SOD1(G93A). L'objectif était de suivre la survie et la différenciation des progéniteurs neuronaux humains jusqu'à 60 jours dans deux environnements différents pour la SLA. Les progéniteurs neuronaux dérivés d’iPSC étaient efficacement implantés dans la moelle épinière adulte et ont survécu en nombre.

A partir de ces progéniteurs neuronaux, l’utilisation de marqueurs neuronaux et astrogliaux ont indiqué qu’au fil du temps, les cellules transplantées qui étaient nestin-positives se sont différenciées en cellules affichant un phénotype neuronal dans les deux types de rats, les rats normaux et les rats SOD1 transgéniques. Bien qu'un phénotype microglial transitoire ait été détecté au jour 15, la coloration astrogliale a été négative dans les cellules implantées du jour 1 au jour 60. Au jour 30, la différenciation vers un phénotype neuronale a été identifiée et confirmée au jour 60 par l'expression du marqueur neuronale MAP2. Un processus supplémentaire de différentiation donnant une morphologie ressemblant à des motoneurones, a été démontré dans les cornes ventrales des rats sauvages ainsi que des rats SOD1. Nos résultats démontrent le proof-of-principle de la survie et de la différenciation des progéniteurs neuronaux dérivés d’ iPSC humaines, dans un environnement SLA in vivo, offrant des perspectives pour l'utilisation de la thérapie axée sur l’utilisation d'iPSC pour la SLA. Cet article contient le résumé d’une étude scientifique dont le texte complet sera disponible dans un brèf délai. 

Traduction : Ligue SLA : Anne

Source : Stem Cells Translational Medicine

La transplantation des progéniteurs neuronaux dérivés de cellules souches pourrait avoir un effet bénéfique non seulement pour le remplacement des neurones moteurs déjà perdus, mais aussi dans la lutte contre la dégénérescence et la mort des neurones moteurs.

Durham, NC (PRWEB) 14 février 2013

Une nouvelle étude dans le numéro actuel de STEM CELLS Translational Medicine montre que les cellules souches humaines greffées peuvent survivre et se différencier en neurones matures dans la moelle épinière d'un rat atteint de sclérose latérale amyotrophique (SLA). Les résultats offrent un nouvel espoir pour ceux qui souffrent de cette maladie, qui est fatale et entraîne la mort dans les trois à cinq ans après le diagnostic.

SLA se caractérise par la dégénérescence et la mort des neurones moteurs de l'organisme, conduisant à l'atrophie musculaire, la paralysie et la mort suite à l'insuffisance des muscles respiratoires. Malgré les études qui ont amélioré notre compréhension de l'évolution de SLA, il n'y a aucun traitement efficace. Cependant, les thérapies basées sur les cellules souches ont émergées comme une solution possible.

« La transplantation des progéniteurs neuronaux dérivés de cellules souches peut avoir un effet bénéfique non seulement pour le remplacement des neurones moteurs déjà perdus, mais aussi dans la lutte contre la dégénérescence et la mort des neurones moteurs, » dit Roland Pochet, Ph.D., de l'Université Libre de Bruxelles, Belgique. Il a dirigé l'équipe de recherche qui comprenait des scientifiques de l'INSERM, de l'Université Paris-Sud, de l'Institut Pasteur, Paris et de l’école de médecine de Hanovre en Allemagne.

Les neurones moteurs spinaux ont déjà été générés avec succès provenant de diverses sources telles que les cellules souches embryonnaires (ESCs) et des cellules souches neurales (NSCs). Des études ont également évalué le potentiel thérapeutique des cellules du sang du cordon ombilical humain (UCBCs) et des cellules souches humaines mésenchymateuses de la moelle osseuse (MSCs), mais seulement un bénéfice modeste ou non-thérapeutique a été obtenu après transplantation chez des patients SLA.

En théorie, les cellules souches induites pluripotentes (iPSCs) provenant de patients atteints de maladies neurodégénératives, telle que la SLA, pourraient être utilisés pour inverser les maladies. Cependant, aucun rapport n'a décrit encore le sort d’iPSCs transplantées dans un environnement SLA.

Dans la présente étude, l'équipe a voulu étudier comment les progéniteurs neuronaux dérivés d’iPSc pourraient affecter la SLA. L'idée a été inspirée par une étude précédente dans laquelle ils ont injecté des rats ayant la SLA avec des cellules souches neuronaux d'autres rats. « Bien que ces cellules subissent une apoptose massive, après quelques jours d'injection, plusieurs ont survécu, ayant franchi la barrière hémato - encéphalique, différenciées et implantées dans la moelle épinière de l'animal, » a expliqué le Dr Pochet.

Soixante jours après la transplantation, les cellules dérivées d’iPSCs étaient efficacement implantées dans la moelle épinière du rat et ont survécu, l'équipe a indiqué. Différents marqueurs de progéniteurs neuronaux, de tissus et neuronaux ont indiqué qu’au fil du temps, les cellules transplantées se différencient en cellules montrant un phénotype neuronal, a constaté l'équipe.

« Nos résultats », a déclaré le Dr. Pochet, « démontrent la preuve du principe (proof-of-principle) de la survie et de la différenciation des progéniteurs neuronaux dérivés d’iPSC humaines dans un environnement SLA in vivo, offrant des perspectives pour l'utilisation de la thérapie axée sur l’utilisation d'iPSC pour la SLA ».

« Ce rapport sur la capacité d'iPSC à survivre et à se différencier dans un environnement SLA est certainement encourageant, » a déclaré Anthony Atala, MD, éditeur de STEM CELLS Translational Medicine et directeur du Wake Forest Institute pour la médecine régénérative. « Les résultats indiquent le potentiel de la thérapie cellulaire dans le domaine du traitement de neurobiologie et de la maladie. »

L'article complet, « progéniteurs neuronaux dérivés de cellules souches induites pluripotentes humaines survivent et se différencient lors de la transplantation dans un modèle de rat de la sclérose latérale amyotrophique, » peut être consulté via http://www.stemcellstm.com

 

Traduction : Ligue SLA : Anne

Source : PRWeb

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