Nouveau gène SLA ARHGEF28

17-01-2013

Des chercheurs identifient une nouvelle mutation génétique de la SLA

Des chercheurs de l’ University of Western Ontario ont identifié une nouvelle mutation génétique de la sclérose latérale amyotrophique (SLA), ouvrant la porte à futures thérapies ciblées.

Le Dr Michael Strong, Doyen de la Schulich School of Medicine and Dentistry et collègues ont découvert des mutations dans le gène ARHGEF28 présentes dans la SLA. Lorsqu'ils ont vérifié les formes familiales et sporadiques de la maladie, ils ont trouvé dans presque tous les cas de SLA des inclusions anormales de la protéine qui résulte de cette gène.

Strong est un scientifique de l’Institut de Recherche Robarts de Western et

Professeur d'université en sciences de neurologie clinique.

L'étude, La détection d'une nouvelle mutation et les régions à homozygosis

ARHGEF28 du gène dans la sclérose latérale amyotrophique familiale est publiée online dans La sclérose latérale amyotrophique et la dégénération frontotemporale, journal officiel de la fédération mondiale de neurologie du groupe de recherche sur les maladies des neurones moteurs.

SLA est une maladie progressive qui affecte les neurones moteurs reliant le cerveau aux muscles dans tout le corps. C'est une maladie dévastatrice avec 90 pour cent des patients qui meurent dans les cinq ans suivant le diagnostic de la maladie. Environs 2 000 Canadiens et 30 000 Américains vivent avec la SLA.

L'équipe de Strong est convaincu que la SLA est un trouble du métabolisme de l'ARN qui est l’intermédiaire ou messager entre les gènes et les protéines produites. Cette nouvelle protéine semble jouer un rôle essentiel.

« Chaque fois que nous regardions une cellule qui dégénerait, cette protéine particulière été déposée anormalement dans la cellule. C'est un dénominateur commun, » a déclaré Strong. « En collaboration avec Dr.Rob Hegele à Robarts, nous avons trouvé une mutation génétique codant pour cette protéine. C'est donc une grande découverte. »

Contrairement à la plupart des protéines qui ont une fonction clé, celui-ci dispose de deux parties.

« Un côté fonctionne avec de l'ARN. L’autre partie a la capacité de régénération ou de traiter un malfonctionnement. Nous pensons que ce sont des activités compétitives donc si elle fait une fonction, elle n'est pas disponible pour faire l'autre, » a dit Strong.

Dans le cas de SLA, Strong croit que la protéine est perturbée du côté ARN qui n'est

plus en mesure de répondre à des lésions dans les cellules.

« Nous devons d’abord comprendre ce qui provoque le commutateur entre les deux fonctions, puis nous pouvons le moduler, » dit-il.

La recherche a été financée par les instituts de recherche de santé du Canada et de la société SLA du Canada.

 

Traduction : Ligue SLA : Anne

Source : Western University

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