Medecine translationnelle

29-05-2012

La médecine translationnelle est un terme populaire et fréquemment utilisé. Cependant, la compréhension de ce que la médecine translationnelle signifie varie largement au sein de la communauté de la recherche biomédicale. Le plus souvent, la médecine translationnelle est comprise comme la traduction efficace des découvertes scientifiques sur le « banc » du labo de tests en application en médecine clinique au « chevet » du patient et vice versa, du chevet au banc (Phase 1 de la médecine translationnelle). Pour d'autres, le champ d'application de la médecine translationnelle est beaucoup plus large et comprend aussi des résultats des essais cliniques quant à leur acceptabilité, leur efficacité et leur rapport coût-efficacité dans la pratique courante (Phase 2) ainsi que la conversion de la stratégie de prévention et du traitement efficace en solutions durables pour la santé publique (Phase 3). Par conséquent, comme l’accent est sur la science et la recherche, le terme ‘médecine’ translationnelle devrait être remplacé par le terme plus précis de ‘recherche’ translationnelle (ou ‘science’) en médecine. Indépendamment de ces discussions en cours sur sa définition exacte, l'objectif commun de médecine translationnelle est de laisser les patients, les populations et la société bénéficier sous l’une ou l'autre forme de nouvelles découvertes scientifiques.

Dans ce numéro de la Neurotransmitter deux exemples de recherche translationnelle en médecine sont illustrés. Le premier exemple met en évidence la valeur du chevet-banc, comme les anticorps monoclonaux recombinants étant développés contre d'agrégats de protéine, spécifique pour la maladie, qui est pathogène pour la sclérose latérale amyotrophique (SLA), sont d’origine humaine et ont maintenant été testés avec succès dans un modèle de souris transgénique SLA. Afin de fermer le cercle de la translation de la phase 1, il est maintenant important de prendre le chemin de retour c-à-d vers le patient pour tester le potentiel thérapeutique des anticorps recombinants au chevet du malade. Le second exemple est différent. Il amène les sciences d’ingénieur au chevet du malade et montre un progrès impressionnant en neuroréadaptation assistée par robot pour les bras blessés. Ce projet illustre de façon paradigmatique l'importance d'une collaboration synergique et efficace entre les universités et l'industrie. En effet, indépendamment de toute définition de la médecine translationnelle, le savoir-faire industriel est d'une importance primordiale pour la mise en œuvre de toute la chaîne de recherche translationnelle, que ce soit seulement dans le cadre « du banc au chevet du patient » ou dans son champ d'application plus large, y compris les aspects socioéconomiques et politiques de santé publique.

 

Traduction : Ligue SLA : Anne

Source : Neurotransmitter

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