« La douleur chez les patients atteints de SLA est fréquente, mais pas étudiée », selon une analyse récente

08-03-2017

Pijn

Des personnes atteintes de sclérose latérale amyotrophique (SLA) souffrent souvent de douleurs, mais peu d'études se concentrent sur cet aspect de la maladie, voilà la conclusion d’une analyse réalisée par des chercheurs de l'Université italienne de Turin en Italie.

Leur étude, «La douleur et la sclérose latérale amyotrophique», a récemment été publiée dans la revue « The Lancet Neurology ». Cet aperçu complet de données publiées traite l'épidémiologie, l'évaluation et le traitement de la douleur liées à la SLA, ainsi que les caractéristiques et les mécanismes de la douleur. Ils ont constaté que les patients souffrent parfois d'une douleur même avant qu'ils ne soient diagnostiqués avec la SLA, mais la douleur peut également compliquer le déroulement de la maladie.

Mais le problème n'est pas seulement le manque de recherche sur la douleur chez les patients SLA. Le problème est aussi que certaines études concluent que pas plus de 15 pourcent des patients SLA souffrent de douleur, tandis que d’ autres études notent un chiffre d’environ 85 pourcent. Les méthodologies d’étude très différentes peuvent être une raison pour cette disparité, une autre raison peut être la variété de types et de localisations de la douleur, y compris des crampes, des démangeaisons et des douleurs nerveuses, jusqu’à la douleur provoquée par des escarres ou une mobilité réduite.

Les chercheurs sont sûr d’une chose, c’est que la douleur est souvent supportable au début de la maladie. Dans les stades ultérieurs les douleurs se produisent plus fréquemment et elles s’aggravent. Les études montrent aussi que les patients SLA sont souvent déprimés et que la douleur est plus courante chez les patients qui souffrent de sentiments dépressifs en même temps – dans ce cas ces deux facteurs diminuent la qualité de vie de façon significative. Malheureusement la plupart des études sur la douleur ne recherchent pas comment les symptômes de dépression influent la SLA, ce qui complique encore l’interprétation des données.

L’étude ne pouvait révéler non plus une preuve structurée concernant les traitements de la douleur les plus efficaces chez les patients SLA.

Les cliniciens spécialistes de la SLA font souvent appel aux traitements qui visent spécifiquement la douleur, parmi lesquels des médicaments anti-inflammatoires non stéroides, des opioïdes et le paracétamol. Les crampes aux jambes sont en général traitées avec le sulfate de quinine – une composition qui est uniquement autorisée pour la traitement de la malaria. Une évaluation des traitements non-pharmacologiques a été exécutée, comme le stretching ou les exercices spécifiques pour améliorer l’étendue des mouvements et ils montrent une certaine efficacité.

Les patients avec mobilité réduite utilisent aussi des dispositifs d'assistance.

Les chercheurs insistent pour que plus d’études suivent les patients SLA durant l’évolution de la maladie afin de pouvoir juger de l’impact des sentiments dépressifs et de tracer l’arrivée naturelle et la progression de la douleur.

« Tant qu’on ne dispose pas de meilleures études du traitement, le traitement doit être basé sur une bonne pratique clinique, soutenu par les directives disponibles concernant la douleur chronique non maligne», ainsi est leur conclusion.

 

Traduction : Eileen Coolen

Source : ALS News Today​

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