Move ALS

La voie vers un remède pour la SLA

Projet Move ALS

La Ligue SLA s'associe au VIB-KU Leuven Centre for Brain & Disease Research et travaille avec lui sur le projet Move ALS. Dans le cadre de ce projet, les chercheurs de ce centre de recherche visent à introduire un grand nombre de mutations pathogènes dans des lignées de cellules souches saines afin de vérifier de quelle manière elles perturbent le fonctionnement normal des motoneurones humains et de toutes sortes de cellules de soutien du système nerveux. Un pas de plus dans notre lutte contre la SLA. Cela n'est possible que grâce au soutien massif de nos donateurs au Fonds "A Cure for ALS" !

La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une maladie neurodégénérative rapide qui affecte principalement les cellules nerveuses motrices. Les cellules nerveuses motrices sont importantes pour contrôler nos muscles et leur défaillance entraîne une perte de force et une atrophie musculaire. La maladie se manifeste généralement à l'âge moyen (50-65 ans, intervalle 17-85 ans) par une perte focale de force. Chez environ 2/3 des patients, la maladie commence par une faiblesse d'une main ou d'un pied, mais chez 1/3 d'entre eux, elle commence dans le muscle de la langue (ce qui entraîne des troubles de l'articulation et de la déglutition). La maladie évolue généralement rapidement, entraînant une dépendance croissante à l'égard de l'aide. La faiblesse des muscles respiratoires peut entraîner un essoufflement et, en raison de la défaillance des muscles respiratoires, la survie médiane n'est que de 3 ans après l'apparition de la maladie. La maladie est assez rare, mais le risque au cours de la vie est de 1/400. Il n'existe pas de traitement adéquat pour la SLA. Le Riluzole peut prolonger la vie de quelques mois, mais ne stabilise pas la maladie. La pierre angulaire du traitement est la prise en charge multidisciplinaire, qui soutient autant que possible les patients et leurs familles. En cas de difficultés croissantes de déglutition, une sonde PEG peut être mise en place. En cas de symptômes respiratoires obstructifs, une ventilation non invasive peut apporter un soulagement temporaire. Pour développer de nouveaux traitements, nous devons mieux comprendre les mécanismes à l'origine de la mortalité des motoneurones.

Au cours des dernières décennies, les connaissances sur les causes et les mécanismes d'origine de la SLA ont considérablement progressé. La SLA est une maladie familiale chez environ 10 % des patients, et plus de 40 causes héréditaires de la maladie ont déjà été décrites. Malheureusement, chez 85 % des patients, la cause reste un mystère. Il existe donc de nombreuses formes différentes de SLA et, à l'heure actuelle, il n'est pas certain que toutes ces formes présentent des mécanismes pathologiques similaires. Il faut espérer qu'il existe des similitudes entre les différentes formes de SLA, de sorte que de nouveaux traitements pourraient potentiellement être efficaces pour les différentes formes de SLA. 

L'utilisation de cellules souches humaines pouvant être cultivées à partir de cellules du tissu conjonctif de la peau a accéléré la recherche. Ces cellules souches peuvent être transformées en cellules nerveuses motrices et en toutes sortes de cellules de soutien, dans lesquelles on peut étudier ce qui ne va pas dans la SLA. Ce type de recherche est possible sur des cellules provenant de patients dont la mutation génétique sous-jacente est connue, mais aussi de patients dont la cause n'est pas claire.

En utilisant la technologie CRISPR/Cas9, il est possible de corriger la mutation responsable de la SLA dans des lignées cellulaires de patients atteints d'une forme héréditaire de la SLA. D'autre part, il est également possible d'induire rapidement plusieurs mutations responsables de la maladie dans une lignée de cellules souches saines. De cette manière, nous pouvons obtenir des cellules souches qui sont génétiquement exactement les mêmes, à l'exception de l'endroit qui cause la SLA. Nous appelons cela des paires isogéniques : des cellules qui ne diffèrent l'une de l'autre que par la présence d'une mutation génétique causant la maladie, mais qui sont par ailleurs identiques. Le grand avantage de cette méthode est qu'elle nous permet de déterminer beaucoup plus précisément ce qui ne va pas en raison de la présence d'une mutation génétique particulière et d'étudier beaucoup plus rapidement les mécanismes de la maladie qui entraînent la mort des motoneurones. En outre, nous partons d'une lignée de cellules souches saines et ne devons donc pas continuer à fabriquer des cellules souches à partir de cellules du tissu conjonctif de la peau (ce qui est un processus long et fastidieux).

Il existe actuellement plus de 40 gènes liés à la SLA et, grâce au soutien de la Ligue SLA, environ cinq nouvelles mutations génétiques ont déjà été produites, qui sont actuellement étudiées au VIB-KU Leuven Centre for Brain & Disease Research. L'objectif est de produire beaucoup plus de mutations génétiques à court terme, car cela nous permettra de voir exactement ce qui ne va pas avec les 40 gènes différents de la SLA, mais aussi de voir dans quelle mesure les mêmes voies sont perturbées par les différentes mutations génétiques. Cela accélérera nos connaissances sur les mécanismes de la SLA et nous permettra de mieux étudier les moyens de la traiter. La Ligue SLA souhaite au Prof Dr P. Van Damme et au Prof Dr L. Van Den Bosch beaucoup de succès dans cette recherche et espère qu'elle contribuera à réaliser la vision de la Ligue : Un avenir où la SLA n'est plus une condamnation à mort, mais une maladie guérissable. Un monde où l'on connaît à la fois la cause et le remède. Nous sommes extrêmement reconnaissants du soutien financier de nos donateurs au Fonds "A Cure for ALS", sans lequel ces recherches ne seraient pas possibles !

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