Consortium unique pour découvrir les éventuels facteurs à risque de l’environnement et du mode de vie

17-04-2006

Résumé: Un consortium tente de guider des recherches sur les facteurs à risque génétiques, environnementaux et de mode de vie qui pourraient jouer un rôle dans le développement de la SLA.

L’ALS Association (ALSA) se réjouit de pouvoir annoncer un progrès considérable dans la mise en place d’un consortium et d’un site assorti sur le web, qui doivent guider et canaliser des recherches en matière de facteurs qui pourraient éventuellement augmenter le risque de développement de la SLA. Cet effort unique, qui est financé par l’ALSA, a été placé sous la direction du spécialiste en épidémiologie de l’Université de Stanford, le professeur Lorene Nelson.

L’ALS Consortium for Epidemiologic Studies (ACES) a pour but d’aider les scientifiques qui ont l’intention de diriger des études visant à découvrir des facteurs à risque qui peuvent être liés à la SLA sporadique. Le consortium a été formalisé l’année dernière et, en lançant en mars le site ACES sur le web, Nelson et ses collègues ont établi la base et réalisé un progrès considérable dans l’élaboration d’un réseau de chercheurs et d’un cadre commun pour canaliser les efforts et déterminer quels facteurs dans la constitution génétique d’une personne, son mode de vie et l’exposition à l’environnement peuvent éventuellement influencer simultanément le développement de la SLA.

Tout le monde sait qu’il est difficile de concevoir et d’effectuer de telles études. Cette occasion unique semble donc prometteuse pour l’identification des facteurs à risque de la SLA.

Nelson et ses collaborateurs ont élaboré un système pour faciliter via l’internet la communication entre les chercheurs et ont prévu une infrastructure qui permet une collaboration interdisciplinaire. Ils ont également développé des questionnaires et des méthodes de collecte de données standardisées afin d’examiner quels facteurs à risque liés à l’environnement et au mode de vie pouvaient intervenir dans le développement de la SLA.

Un des objectifs spécifiques du projet consiste à former un réseau de communication qui permet aux chercheurs de collaborer et d’utiliser des méthodologies communes pour réaliser des progrès au niveau de la connaissance des facteurs à risque génétiques et environnementaux de la SLA. Plus de 50 spécialistes de la SLA ont exprimé leur intérêt pour ACES. Une première réunion réunissant un grand nombre de ces chercheurs s’est déroulée à Miami le 13 avril 2005, lors de l’assemblée annuelle de l’Académie Américaine de Neurologie (AAN), au cours de laquelle Nelson a exposé les objectifs généraux des ACES et a demandé du feed-back. Des hommes de science venant des quatre coins du globe, y compris de nombreux chercheurs du groupe d’épidémiologie européen de la SLA, ont assisté à cette réunion.

Il fut décidé qu’ACES dirigerait les efforts visant à standardiser le projet et la collecte des données concernant les facteurs à risque, alors que les efforts antérieurs du groupe européen de la SLA seraient utilisés pour développer une nouvelle définition de cas de SLA, qui devrait être plus indiquée pour des études épidémiologiques que les critères revus d’EL-Escorial (caractéristiques de diagnostic acceptées pour déterminer que quelqu’un est atteint de la SLA). Nelson a fait l’éloge des efforts produits par le groupe européen (EURALS), au sein duquel des chercheurs planifient dans différents pays, y compris l’Italie, l’Irlande, l’Ecosse, l’Angleterre et la France, des études SLA sur base démographique.

Nelson et le professeur Valerie McGuire ont développé et affiné les questionnaires de recherche afin qu’ils soient prêts à l’emploi pour les chercheurs dont le premier objectif est d’étudier les facteurs à risque de SLA dus à l’environnement et au mode de vie. Les listes comportent des caractéristiques démographiques, des historiques des lieux de séjour, des professions, de l’utilisation à domicile de pesticides et d’exposition aux produits chimiques, de consommation de tabac, d’alcool, de traitement hormonal et de procréation (uniquement pour les sujets féminins), d’antécédents familiaux en matière de maladies neuro-dégénératives, des activités physiques et des fractures et blessures encourues suite à des coups de courant. Ces questionnaires sont en ce moment revus par plusieurs éminents experts SLA européens et nord-américains. Il sera tenu compte de leurs remarques et suggestions.

Source: www.alsa.org

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