Variations dans gènes de désintoxication reliées à SLA

10-07-2006

Des variations génétiques dans trois enzymes qui désintoxiquent des insecticides et des agents de cyanogène et qui sont à la base du métabolisme de médicaments, qui diminuent le cholestérol, peuvent présenter le risque au développement de SLA sporadique (maladie de Lou Gehrig) et sont peut-être responsables du risque doublement accru de la SLA chez les vétérans de la guerre du Golfe.

D’après une étude, menée par le Dr. Teepu Siddique et ses collègues à l'université Northwestern, ces découvertes ouvrent la porte à l’examen d’interactions dans l’environnement des gènes comme cause de la SLA et d’autres maladies et au développement de molécules pour des traitements spécifiques. L'étude a été publiée dans l’édition en ligne du journal ‘Neurology’ du 22 août.

Siddique est professeur de la Les Turner ALS Foundation/Herbert C. Wenske, département Davee de Neurologie et Neurosciences cliniques, professeur de biologie cellulaire et moléculaire et directeur du Programme de Désordres Neuromusculaires de l’Ecole de Médecine Feinberg à l’université Northwestern.

La SLA est un désordre neurodégénérateur complexe des neurones moteurs, qui résulte dans la faiblesse musculaire, la difficulté de parler, d’avaler et de respirer et éventuellement dans la paralysie totale et mort, généralement endéans cinq ans.

En 1993, Siddique et ses collaborateurs constatèrent que des mutations dans un gène, connu comme SOD1, comptent pour 20 pourcent de la SLA familiale ou héréditaire (2 pourcent de tous les cas de SLA). Néanmoins, la cause de la SLA sporadique est toujours inconnue.

Dans des recherches précédentes, Siddique et d’autres chercheurs supposaient que la SLA sporadique est modulée par des variations dans de multiples gènes, qui interagissent entre eux et avec des expositions environnementales.

Les gènes pour des paraoxanases humains (PON 1, PON 2 et PON 3), qui sont situés au chromosome 7q21.3, codent la production d’enzymes de désintoxication, qui sont impliqués dans le métabolisme d’une variété de médicaments, d’insecticides organophosphates, comme le parathion, le diazinon et le chlorpyrifos, et d’agents de cyanogène comme le sarin.

Des recherches précédentes décrivaient un risque possible doublement accru pour le développement de la SLA chez des vétérans de la guerre du Golfe, en désignant comme cause possible, l’exposition environnementale, reliée à la guerre, à des organophosphates et au sarin d’individus susceptibles génétiquement . Des groupes de variantes du gène PON ont été associés récemment à d’autres désordres neurodégénérateurs et vasculaires, y compris la maladie d’Alzheimer, de Parkingston, de l’artère coronaire et les attaques d’apoplexie.

Bien que des échantillons d'étude de DNA de Northwestern ne furent pas analysés pour inclusion des vétérans de la guerre du Golfe, Siddique et ses co-chercheurs découvrirent des preuves signifiantes que des variations génétiques (polymorphismes) dans la région de chromosome contenant de la PON2-PON3, étaient fort liées à la SLA sporadique.

"Ainsi, le polymorphisme nucléotide simple dans les régions inter-gènes du groupe de gènes PON, la réplique, l’expression de gènes, l’interaction gène-gène et des études de sérum/enzymatiques de PON peuvent aider à élucider la complexité du rapport du groupe PON avec la SLA » déclara Siddique.

Siddique espère étudier des échantillons de DNA de vétérans de la guerre du Golfe avec apparition accrue de SLA sporadique et a demandé leur DNA de la collection de l’Administration des Vétérans.

Source: Northwestern University

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