Premier vaccin pour la SLA familiale affiche du potentiel dans des modèles souris

29-01-2007

Une nouvelle étude avec des modèles souris de la SLA, suggère une toute nouvelle approche du traitement de la forme héréditaire de la Sclérose Latérale Amyotrophique, basée sur des vaccins. Le travail, conduit par le neuroscientifique Jean-Pierre Julien du Centre Packard de l’université Laval du Québec, indique que les modèles souris SLA, immunisés avant les premiers symptômes de la maladie, avaient sensiblement moins de dommages aux neurones moteurs. (Les neurones moteurs sont la cible principale de l’affection). Les animaux vivaient, en moyenne, un mois plus longtemps, une survie prolongée, que Julien qualifie de "remarquable” dans ce domaine de l’étude.

“Les résultats encourageants que nous avons vus, nous font désirer ardemment de raffiner cette approche basée sur l’immunité,” dit-il, “afin de voir si cela aidera finalement des patients avec la SLA familiale.”

Un article, qui décrit cette recherche, vient d’apparaître dans la version online de ‘The Proceedings of the National Academy of Sciences’.

Le travail ajoute la SLA au groupe des maladies neurodégénératrices d’Alzheimer et de Parkinson, dans lesquelles le développement d’une protéine anormale fournit la base d’une approche du traitement, basée sur l’immunité. (En cas d’Alzheimer, l’attaque d’immunité est dirigée vers le molécule bèta-amyloïde. En Parkinson il s’agit de l’alpha-synucléine et maintenant, en SLA, un vaccin cible à démanteler la protéine SOD1 mal enveloppée).

La forme familiale de la SLA, qui résulte d’un gène SOD1 anormal, n’est pas la plus courante. Elle affecte seulement 1 à 2 pourcent de ceux qui ont la maladie. Mais le fait que l’immunisation fait une telle différence dans ce type * le type qui est imité par les modèles*, prépare la voie pour essayer une approche similaire en cas de la SLA sporadique commune, si on trouvait une protéine ciblée.

“Ce qui nous inspira de l’espoir à trouver un vaccin, ce fut notre travail antérieur, qui a montré que la protéine anormale SOD1 est secrétée par des cellules et est donc présente “là-bas”, où le système d’immunité peut l’attaquer,” explique Julien. Les preuves se sont accumulées pour indiquer que la SOD1 anormale peut être toxique, uniquement par sa présence dans l’environnement des cellules du système nerveux. Le molécule déclenche la mort dans des cultures de neurones moteurs et produit des modifications, liées a la maladie, dans les cellules avoisinantes du système nerveux.

Dans l’étude, les scientifiques voulaient voir si la réduction de la “mauvaise” SOD1 extracellulaire ralentirait la progression ou diminuerait les symptômes de la SLA héréditaire.

Ils ont préparé un vaccin contenant des petites quantités de la protéine mutante SOD1, qui fut développée dans des sources bactériennes. Ensuite ils ont vacciné deux races de modèles suris de la SLA, qui présentent une surproduction de protéines mutantes SOD1, qui sont liées à la maladie. Une race est un doux surproducteur, la deuxième génère environ 20 fois plus le niveau normal. Les animaux reçurent plusieurs vaccinations, et une injection de rappel finale avant l’âge de 6 mois.

Dans les deux études, les souris de contrôle reçurent des injections “blanches” sans la SOD1 qui provoque l’immunité.

Les premières symptômes de difficultés de mouvement se présentèrent environ 20 jours plus tard dans la première race que chez les animaux de contrôle. Ces souris vaccinées vivaient, en moyenne, aussi un mois plus longtemps. Et le travail post-laboratoire démontra que 42 pourcent de plus de leurs neurones moteurs survivaient.

Finalement, toutes les souris * aussi bien les races que les contrôles* tombèrent malade et décédèrent par une combinaison de raisons, dit Julien. “Ce n’est pas comme un vaccin pour des maladies virales, par exemple, où vous liquidez les organismes envahissants et puis c’est fini. Dans ce cas-ci, les cellules des animaux continuent à produire des protéines mutantes.” « Aussi”, ajoute Julien, « il’est difficile pour les anticorps de pénétrer dans le cerveau et dans la moelle épinière où la protéine mutante existe ».

Comme prévu, les souris vaccinées de la deuxième race (celles avec des quantités abondantes de la SOD1 mutante) n’étaient pas aidées par le vaccin. Néanmoins, un essai d’approche d’immunité “passive”, qui utilise une petite pompe pour injecter des anticorps humaines contre la SOD1 directement dans le liquide de la moelle épinière des animaux surproduisant fortement, a augmenté modestement la durée de vie.

”Le fait que nous possédons la preuve que le principe fonctionne est réjouissant,” dit Julien.”Cela nous encourage à considérer finalement cette approche pour des patients, particulièrement parce que la production humaine de la SOD1 mutante est nettement moins importante que dans le modèle souris.”

L’utilisation directe d’anticorps pour contourner le vaccin *où le système d’immunité du corps est poussé à produire des anticorps*, peut éviter les soucies de l’encéphalite. Des vaccins contre la protéine d’Alzheimer étaient à la base de cette encéphalite dangereuse, lors de tests humains. L’équipe espère aussi utiliser des anticorps plus spécifiques pour diminuer des effets secondaires non désirés.

Le support de cette étude venait du Centre pour la Recherche sur la SLA Robert Packard au Johns Hopkins et de l’Institut Canadien pour la Santé et la Recherche. D’autres membres de l’équipe de recherche étaient Makoto Urushitani et Samer Abou Ezzi, tous les deux de l’université Laval au Québec.

 

Source: www.alscenter.org

Traduction: Joke Mulleners

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