Sclérose latérale amyotrophique: un gène de prédisposition

18-12-2007

(AFP) = Des scientifiques hollandais et d'autres pays ont identifié une variante du gène DPP6 associée à une prédisposition accrue à la sclérose latérale amyotrophique (SLA), selon des travaux publiés dimanche par la revue scientifique Nature Genetics.

Cette maladie neurodégénérative incurable entraîne une paralysie progressive des membres, des troubles de l'élocution, de la déglutition et des fonctions respiratoires, aboutissant au décès en l'espace de trois à cinq ans en moyenne, rappelle l'étude diffusée en ligne.

La SLA affecte 1 à 3 personnes sur 100.000. Pour les formes familiales de SLA qui correspondent à environ 10% des cas, certaines mutations génétiques avaient déjà été identifiées.

La forme sporadique de SLA, qui représentent 90% des cas, est considérée comme une maladie multifactorielle. Des gènes de susceptibilité (de prédisposition) avaient été "associés" à la maladie dans certains pays - par exemple des variants du gène ANG dans les populations écossaises et irlandaises - sans que les résultats paraissent concerner d'autres pays, soulignent les auteurs.

Dans l'article publié dimanche, Leonard van den Berg (University Medical Center, Utrecht, Pays-Bas) et ses collègues de différents pays montre qu'une unique variante (forme différente) du gène DPP6 accroîtrait d'environ 30% le risque de souffrir de la SLA parmi la population d'origine européenne.

Leur étude a porté sur 1.767 personnes souffrant de la SLA et 1.916 personnes non atteintes (groupe de contrôle), originaires de trois pays européens (Pays-Bas, Suède, Belgique) et des Etats-Unis. La susceptibilité accrue liée à une unique variante du gène DPP6 est d'environ 30% pour chacune des populations européennes (ou descendant d'Européens) étudiées.

Ce gène code une protéine (la dipeptidyl peptidase) produite essentiellement dans le cerveau. Des travaux avaient déjà montré que cette enzyme (protéine permettant une réaction chimique) était produite en plus grande quantité chez des rats ayant souffert d'une blessure à la moelle épinière.

 

Bron: BELGA

Share