Une protéine humaine retarde la SLA chez des souris

19-12-2007

Des injections d'une protéine se trouvant dans des cellules humaines et des autres mammifères allongent la vie de souris et retardent l'apparition des symptômes de la SLA chez ces animaux, selon des recherches conduites aux Etats-Unis publiées mardi.

Des chercheurs de l'université Wake Forest en Caroline du Nord (sud-est) ont expliqué que des traitements avec ces protéines reconstituées dites de choc thermique (Hsp70) augmentent la durée de vie des souris de 10%.

En outre, ils retardent l'apparition des symptômes de la SLA plus longtemps que le Riluzole, seul traitement approuvé par l'autorité américaine des médicaments (FDA) pour cette dégénérescent neurologique incurable.

Tout en soulignant que ces protéines Hsp70 pourraient potentiellement ouvrir la voie à une nouvelle approche pour le traitement de cette maladie, également appelée sclérose latérale amyotrophique (SLA), les auteurs de ces travaux avertissent que la protéine Hsp70 n'est pas encore prête pour des essais cliniques chez des humains.

"Il s'agit d'une autre pièce du puzzle responsable de la SLA et de la meilleure manière de le traiter", explique David Gifondorwa, le principal auteur de l'étude parue dans le Journal of Neuroscience daté du 28 novembre.

"Il est possible qu'un jour un traitement basé sur cette découverte fasse partie d'un cocktail pour attaquer la maladie sur plusieurs fronts", ajoute-t-il.

Les souris utilisées par les chercheurs de la faculté de médecine de Wake Forest ont été génétiquement modifiées pour être porteuses du défaut génétique responsable de 2 à 3% des cas SLA chez les humains.

Ces animaux ont été divisés en trois groupes. Le premier a été traité avec un placebo, le second avec du Riluzole et le troisième avec des protéines Hsp70.

Les protéines du choc thermique sont libérées par les cellules pour mieux se protéger contre une brusque élévation de la température ambiante.

La SLA provoque la mort des neurones moteurs contrôlant les muscles. Deux types de ces cellules nerveuses sont affectées par la maladie, celles dites supérieures se situant dans le cerveau et le tronc cérébral et celles inférieures qui se trouvent dans la moelle épinière, assurant la transmission avec les muscles.

L'étude publiée mardi se concentre sur les cellules nerveuses inférieures.

Des recherches précédentes avaient montré qu'avant leur mort, les neurones moteurs se détachent des muscles.

La SLA est une maladie neurologique relativement fréquente, de cause inconnue et au pronostic très sombre. Elle frappe les deux sexes, et son incidence augmente avec l'âge à partir de 40 ans.

 

Bron: BELGA

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