Le transcriptome de souris apporte de l'espoir aux patients de la SLA

27-05-2010

La sclérose latérale amyotrophique (SLA) a pour effet de faire perdre petit à petit la fonction motrice neuronale. La progression de la SLA peut conduire à une paralysie totale et même à la mort. On constate que cette maladie se déclare le plus souvent autour de 55 ans et se présente plus souvent chez les hommes blancs; on estime que 30.000 américains en sont atteints.

Le traitement de la SLA se limite actuellement à un médicament, le rulizole, dont l'action bénéfique est décrite comme modérée. Une nouvelle étude publiée dans le journal Nature Genetics a évalué des changements temporaux dans la transcription qui se sont présentés dans la progression de la SLA chez la souris-modèle. De plus, l'étude a cherché à élargir les connaissances actuelles sur les approches thérapeutiques possibles pour le traitement de la SLA.

Les auteurs utilisent un modèle de souris porteuse de la SLA pour étudier quels changements s'opèrent au niveau transcriptional de cette maladie. Une des facettes intéressantes est la découverte que des gènes impliqués dans l'activation du système immunitaire ont été perturbés dans la souris modèle. Précisément, des voies co-stimulatrices impliquées dans la stimulation immunitaire se sont retrouvées en nombre assez élevé. Ce résultat est également confirmé chez l'humain, puisque 56% des patients SLA ayant subi un test dans le cadre cette étude montraient un élévation similaire dans le signal co-stimulateur.

Dans d'autres maladies où les voies co-stimulatrices entrent en jeu, comme une greffe pour contrer une maladie-hôte, le fait de traiter avec des anticorps qui bloquent ce type de signal a un effet thérapeutique positif. C'est pour cette raison que les auteurs ont traité la souris SLA avec un anticorps CD40L monoclonal qui bloque la co-stimulation et détermine la sévérité de la maladie. Le traitement avec l'anticorps CD40L a retardé la paralysie, aidé à maintenir le poids corporel et prolongé la durée de vie après l'apparition des symptômes. Le traitement avec cet anticorps a également diminué la perte de motricité neuronale chez cette même souris.

La SLA est une maladie neuro-dégénérative débilitante qui mène à la paralysie voire à la mort. Cette étude est considérable puisqu'elle suggère que l'inhibition du CD40L dans la SLA aurait un possible effet thérapeutique. L'avantage de cet effet aura bien sûr besoin d'être vérifié dans des tests cliniques chez les humains. Un seul médicament est actuellement approuvé pour le traitement de la SLA et cette étude ouvre avec espoir la porte à une nouvelle thérapie possible. Par ailleurs, cette étude illustre l'usage possible d'un profilage transcriptional dans les modèles de maladies pour découvrir de nouvelles approches thérapeutiques.

Traduction: Véronique Lemineur

Source: ALS Independence

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