Knopp neurosciences presente de nouveaux developpements encourageants dans son etude phase 2 de kns-760704 (dexpramipexole) dans la SLA

31-05-2010

A la réunion annuelle de l’American Academy of Neurology, Knopp Neurosciences Inc. (« Knopp ») a décrit de nouveaux développements encourageants observés dans une étude de la Phase 2 de KNS-760704 (dexpramipexole) rapportée précédemment.

Knopp réalisa durant une période de 12 semaines une partie de l’étude en contrôle placebo. Les analyses ultérieures ont montré une tendance, dépendante de la dose, à la réduction des traitements ratés, mesurée tant à l’Echelle Fonctionnelle revue de la SLA (ALSFRS-R) qu’à la capacité pulmonaire vitale forcée.

Dans le cas de la fonction musculaire (ALSFRS-R), le nombre de traitements ratés, exprimés comme perte de 6 points ou plus dans les scores de ALSFRS-R par rapport à la référence, s’éleva à 6 sujets (soit 33%) dans le groupe placebo, à 8 sujets (35%) dans le groupe 50 mg / jour,à 4 sujets (15%) dans le groupe 150 mg / jour, et à 2 sujets (8%) dans le groupe 300mg / jour (p=0.014).

Dans le cas de la fonction pulmonaire, le nombre de traitements ratés, exprimés comme une réduction de la capacité vitale pulmonaire forcée de 20% ou plus par rapport à la référence, s’éleva à 8 sujets (30%) dans le groupe placebo, à 3 sujets(13%) dans le groupe 50mg, à 3 sujets (12%) dans le groupe 150 mg, et 1 sujet (4%) dans le groupe 300mg (p=0.028).

Knopp souligna que ces nouveaux développements encourageants exigent confirmation dans la grande étude Phase 3 de longue durée. Celle-ci est indispensable afin d’établir que le médicament est aussi bien sans danger qu’effectif pour les patients atteints de la SLA. Néanmoins, les analyses complémentaires rapportées aujourd’hui seraient en concordance avec les résultats fournis précédemment dans l’étude Phase 2 de Knopp, qui suggèrent le potentiel de la dexpramipexole d’améliorer autant le fonctionnement que la survie.

« Malgré l’échantillon et les périodes de traitements réduits , les révisions continues des données de la Phase 2 montrent toujours des résultats encourageants dans les analyses avant, pendant et après les traitements « déclara Merit Cudkowicz, M.D., Professeur de Neurologie au Massachusetts General Hospital de la Harvard Medical School, qui est le chercheur principal dans ces essais et qui fut invité à présenter les résultats de l’étude de Knopp à la session plénière de l’Académie 2010 des Essais Cliniques. « Nous sommes désireux de commencer les études de Phase 3 dès que le protocole et d’autres dispositions sont finalisés ».

Comme rapporté précédemment, l’étude en deux parties de la Phase 2 a établi que la dexpramipexole confirma ses premiers objectifs d’évaluation de sa sécurité et de sa tolérance chez les patients atteints de la SLA et ce jusqu’à neuf mois. Les objectifs secondaires incluaient les mesures des effets cliniques de la dexpramipexole sur la régression fonctionnelle et la mortalité. La conception en deux parties de l’étude offrit l’opportunité d’évaluer les effets du médicament dans le même échantillon de sujets atteints de la SLA dans deux périodes de traitements aléatoires et en double aveugle, séparées par un lavage placebo d’un mois.

Dans la première partie de l’étude, 102 sujets reçurent des doses journalières de 30mg, 150 mg ou 300 mg de dexpramipexole ou le placebo pendant 12 semaines. Comme signalé précédemment la dexpramipexole a montré une tendance , dépendante de la dose, au ralentissement du niveau de progression de la maladie, mesurée par la différence de la baisse du ALSFRS-R entre les groupes de traitements, avec l’effet le plus élevé dans le groupe à dose de 300mg.

Dans la deuxième partie de l’étude, 92 sujets furent à nouveau répartis de façon aléatoire afin de recevoir des doses journalières de soit 50 mg, soit 300 mg de dexpramipexole durant 24 semaines. Les résultats ont à nouveau montré une tendance, dépendante de la dose, au ralentissement du niveau de progression de la maladie, mesurée par la ALSFRS-R. De plus il y avait également une tendance à une survie plus longue dans le groupe des 300 mg en comparaison avec celui des 50 mg.

Dans un essai exploratoire qui compara les patients sur base des résultats fonctionnels et de mortalité, les sujets du groupe des 300 mg avaient un résultat significativement meilleur que ceux du groupe des 50 mg.

Knopp pense pouvoir commencer les études Phase 3 de dexpramipexole dans la SLA avant fin 2010.

Concernant la KNS-760704 (dexpramipexole)

KNS-760704 est une benzothiazole ayant un poids moléculaire faible dont il est prouvé qu’elle améliore le fonctionnement des mitochondries et qu’elle confère une protection cellulaire significative aux neurones sous stress. La

KNS-760704 est la forme chirale pure de la benzothiazole synthétique (6R)-2-amino-4,5,6,7-tetrahydro-6-(propylamino)benzothiazole . Elle est hautement absorbable oralement, soluble eau, excrétée par les reins et liée aux protéines de façon limitée. La dexpramipexole a reçu le statut de médicament orphelin de la part de la Food and Drug Administration (FDA) américaine et de Commission Européenne pour le traitement des patients atteints de la SLA. La FDA accorda également l’autorisation d’une étude accélérée (Fast Track designation).

Concernant la SLA

La Sclérose Latérale amyotrophique est un trouble neurodégénératif rapide et fatal qui est caractérisé par un affaiblissement et un dépérissement progressif des muscles. La SLA affecte les adultes dans la fleur de l’âge et crée une charge notable pour les soignants. Il y a quelques 20.000 personnes atteintes de la maladie aux Etats-Unis et au niveau mondial 2 personnes sur 100.000 sont atteintes. Un seul médicament a été agrée pour le traitement de la SLA. L’espérance de vie après le constat des symptômes est généralement de trois à cinq ans.

Traduction : Luc Michiels

Source: ALS Independence 

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