Une nouvelle approche pour détecter la SLA

30-08-2010

Il est de plus en plus évident que les défauts des mouvements rapides des yeux appelés "saccades" sont associés à la SLA. Des études ont suggéré que les patients de la SLA auraient des mouvements oculaires plus lents et feraient plus d'erreurs pour regarder loin d'une cible (ce que l’on nomme par anti-saccades) et ont des difficultés pour suivre avec les yeux une cible qui se déplace doucement. La détection des ces subtiles changements pourrait aider les docteurs à détecter et diagnostiquer la SLA et aussi fournir des indices sur sa biologie sous-jacente.

Colette Donaghy,Dr, au Royal Victoria Hospital à Belfast, Irlande du Nord, a testé si les saccades étaient affectées différemment dans les différents types de SLA. Elle a découvert que les saccades étaient plus lentes chez les patients atteints par la forme bulbaire de la SLA que chez les patients atteints par la forme spinale. Il n’y avait pas de différence dans la vitesse des saccades, entre les patients atteints de la forme bulbaire de la SLA et les personnes qui ont une paralysie supranucléaire progressive ( PSP, une des différentes formes de maladie neuro-degenerative). Donaghy et ses collègues suggèrent que l’implication croissante des motoneurones du tronc cérébral dans la forme bulbaire de SLA ralentit les saccades et accroît la possibilité de «confusion de diagnostic » entre la SLA bulbaire et la PSP.

Donaghy décrit aussi toute une gamme de troubles des mouvements oculaires que l’on a détecté chez les patients atteints de la SLA, telles que des mouvements oculaires involontaires qui peuvent indiquer des perturbations dans régions spécifiques du cerveau. Donaghy et ses collègues suggèrent que des anti-saccades anormales (regarder loin d’une cible) peuvent indiquer un affaiblissement des fonctions du lobe frontal ; des mouvements oculaires involontaires peuvent indiquer des dysfonctionnements cérébraux ; et de lentes saccades verticales peuvent révéler des anomalies dans la partie rostrale du mésencéphale. Les causes possibles des troubles contribuant à des mouvements oculaires défectueux devrait être pris en compte avant de diagnostiquer la SLA.

Traduction: Philippe Augu

Source: ALS Independence

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