Une nouvelle méthode 'd’administration des médicaments au cerveau’

16-09-2011

Une nouvelle technique d’administration directe au cerveau pour les médicaments dans le cadre de la maladie d’Alzheimer a été découverte par les scientifiques, suscitant ainsi l’espoir que davantage de traitements puissent être disponibles pour les malades.

En effet, au cours de ces 50 dernières années, les efforts entrepris se sont heurtés à la difficulté pour administrer les médicaments au cerveau afin de ralentir ou d’arrêter la progression de la maladie.

Mais une équipe de chercheurs de l’Université d’Oxford a déconnecté avec succès un gène impliqué dans la maladie d’Alzheimer dans le cerveau de souris en exploitant de minuscules particules naturellement produites par le cerveau, appelées exosomes. Les exosomes, injectés dans le sang, peuvent véhiculer un médicament à travers la barrière hémato-encéphalique normalement imperméable vers le cerveau jusqu’à leur cible.

L’espoir réside dans le fait que la méthode, si elle passe avec succès les essais sur les humains, soit une solution à la difficulté d’administration de nouveaux médicaments potentiels pour de nombreuses affections neurologiques comme la maladie de Parkinson, la maladie du motoneurone et la dystrophie musculaire.

Toutefois, les chercheurs avertissent que malgré des résultats significatifs et prometteurs, un certain nombre de mesures doivent être prises avant que ce mode d’administration de médicaments ne puisse être testé sur des humains.

Le chercheur principal, Dr Matthew Wood du Département de Physiologie, Anatomie et Génétique de l’Université d’Oxford déclare: " Ce sont des résultats spectaculaires et impressionnants. C’est la première fois que de nouveaux médicaments ‘biologiques’ sont  dispensés de façon efficace à travers la barrière hémato-encéphalique au cerveau. C’est la première fois que l’on exploite ce système naturel pour administrer des médicaments. "

Au fil des ans, de nombreux médicaments ont été élaborés afin de cibler des points précis du mécanisme de la maladie. Et, quoiqu’ils aient donné de bons résultats en laboratoire, les diffuser au bon endroit du corps afin de vérifier  leurs effets sur des humains s’est souvent révélé problématique.

En l’état actuel des choses, l’administration de tels modes de thérapie implique une neurochirurgie et rien de ce qui est administré en intraveineuse ne franchit la barrière hémato-encéphalique.

"Le principal problème pour ces médicaments est leur administration," affirme le Dr Wood. "Ce problème est d’autant plus flagrant quand il s’agit d’atteindre le cerveau. La barrière hémato-encéphalique – qui empêche la plupart des substances présentes dans le sang de pénétrer dans le cerveau – est un obstacle bien trop important.

"Nous avons prouvé qu’un système naturel pouvait être exploité pour véhiculer des médicaments à travers la barrière hémato-encéphalique. Et nous pensons pouvoir appliquer cette même technologie pour la maladie d’Alzheimer, la maladie du motoneurone, la maladie de Parkinson et la maladie d’Huntington."

Traduction: Estelle

Source: ALS Independence

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