Nouvelles recherches par les NINDS et le centre Packard

29-05-2006

La ALSA finance la société qui permet aux personnes, atteintes de la SLA, de participer à une nouvelle quête de gènes SLA.

Dans un effort de coopération, qui promet de nouveaux objectifs pour une thérapie efficace de la SLA, la ALSA annonce le financement d’une quête par le génome humain. On y utilisera la technologie la plus récente de puces capables de détecter des gènes afin de découvrir les gènes qui sont impliqués dans la forme sporadique de cette affection neurologique qui touche des personnes, qui n’ont pas d’histoire familiale de la maladie.

La recherche utilisera le projet de banque de DNA, rendu possible par les NINDS, où sont conservés des échantillons de patients et de personnes en bonne santé pour comparaison.

Les chercheurs, le Dr. Bryan Traynor et le professeur John Hardy, dirigeront les efforts communs des NINDS et le centre SLA Robert Packard. Le travail sera effectué au Laboratoire Neurogénétique NIA.

“Nous sommes ravis de disposer d’une telle excellente équipe pour un partenariat qui utilise vraiment une technologie de pointe”, disait Lucie Bruijn, directeur scientifique et vice-présidente. « Cet effort devrait faire une différence réelle pour la SLA sporadique et est le genre de projet pour lequel le dépôt de DNA pourrait prouver son utilité. »

Bruijn remarqua que l’information requise par le partenariat sera mise à disposition d’autres scientifiques actifs dans ce domaine.

La SLA est une maladie inévitablement fatale et qui a esquivé le traitement modifiant la maladie, malgré de nombreux progrès de la recherche. Pourquoi des cellules nerveuses, qui assistent des muscles, se meurent dans la maladie, reste un mystère. Proposer une thérapie efficace et directe reste le défi pour les scientifiques.

Dans la décennie qui a suivi la découverte de la protéine mutante SOD1, la cause de certaines formes de la SLA héréditaire, plusieurs autres mutations ont fait leur apparition. La découverte de gènes qui contribuent à l’affection procurera sans aucun doute de nouveaux objectifs pour les candidats thérapeutiques.

La fondation génétique de la SLA sporadique, la maladie qui, dans 90% des cas, semble apparaître spontanément, sans histoire familiale, reste encore moins claire. Même si la SLA héréditaire est cliniquement indiscernable de la SLA sporadique, les mêmes gènes ne peuvent pas être responsables pour les deux formes. Mais la manière dont dépérissent les neurones moteurs est identique aux deux formes de la maladie. C’est pourquoi une modification génétique dans un type peut aider à comprendre une autre.

La SLA sporadique est-elle due à une modification génétique, à plusieurs modifications génétiques interactives, à une exposition à des facteurs d’environnement ou à une combinaison de ces facteurs? Traynor en Hardy veulent relever le défi de la SLA sporadique en utilisant la technique la plus récente qui consiste à rechercher par le génome entier de plus de 500 personnes donatrices d’échantillons. Grâce au Human Genome Project et à une nouvelle technologie, qui accélère la capacité de fouiller le génome, la possibilité de rechercher des indications de modification génétique dans les échantillons de beaucoup de personnes en même temps devrait aider à dévoiler le mystère derrière la SLA sporadique.

L’équipe veut investiguer au moyen de variations dans les gènes, appelées Single Nucleotide Polymorphisms (SNP’s)*. Le Human Genome Project a identifié de grand nombres de SNP’s, distribués parmi les gènes chez les humains. SNP’s, qui se trouvent près l’un de l’autre sur des chromosomes, sont typiquement héréditaires, puisque les gènes parentaux contribuent à des descendants. SNP’s peuvent servir d’indicateurs sur les chromosomes d’endroits qui pourraient dépérir, y compris un gène relié à la SLA. SNP’s racontent aux scientifiques où commencer à chercher dans le vaste génome.

* Un SNP (prononcé ‘snip’ – pluriel ‘snips’) est l’abréviation de S ingle Nucleotide Polymorphism (polymorphisme nucléotide simple). Il s’agit d’une modification d’une partie (séquence) de DNA, où un seul nucléotide, Adénine (A), Thymine (T), Cytosine (C) ou Guanine (G) – dans le génome est remplacé par un autre. On parle par exemple d’un snip quand l’ordre nucléotide AAGCCTA de la DNA est modifié en AAGCTTA et que cela se présente dans au moins 1% d’une population. Au cordon opposé, la Guanine a été modifiée en Adénine, parce que le Thymine forme seulement une paire ordinaire avec l’Adénine.

Les SNP’s contiennent environ 90% de toutes les modifications génétiques dans le génome humain. Ils ne sont pas répartis de façon égale dans le génome, mais se présentent surtout dans certaines régions du génome. Dans les deux tiers des snips, la Cytosine a été remplacée par le Thymine. Les snips sont des mutations ponctuelles, qui ont pu se maintenir et se multiplier dans les populations, parce qu’elles sont bénéfiques pour l’organisme.

Les SNP’s sont faciles à détecter parce que l’on peut les retrouver facilement sur le génome avec un enzyme de restriction et parce qu’ils sont utilisés lors d’empreintes génétiques et de définitions de parenté. Ils sont utilisés également lors de tests de nouveaux médicaments. En même temps il est possible de constater si l’organisme est homozygote ou hétérozygote pour un gène bien défini.

Les chercheurs veulent effectuer des analyses automatisées des échantillons, rassemblés par l’initiative ‘ALS Biomaterial and Data Banking’, qui utilise les derniers SNP’s sur une puce. Une puce SNP est similaire à une puce d’ordinateur, capable de lire des SNP’s connus dans le génome humain. La technologie utilisée offre une analyse détaillée jusque là inconnue des SNP’s présents dans le génome humain. Exécutée par des robots, un examen de 276 échantillons de patients SLA américains et de 276 échantillons de patients européens devrait procurer de nouvelles informations importantes sur l’influence génétique possible à l’apparition de la SLA sporadique.

Parce que le dépôt des NINDS comprend des données concernant le début des symptômes, la progression, des résultats de laboratoire et autres caractéristiques de la maladie, ainsi que l’histoire médicale et familiale des personnes en bonnes santé, les échantillons de DNA seront à même d’être analysées en corrélation avec des symptômes cliniques, appuyant ainsi cette étude.

Source: www.alsa.org

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