Perspectives cliniques concernant le stress oxydant pour la SLA sporadique

04-07-2013

D'Amico E, Factor-Litvak P, Santella RM, Mitsumoto H. D'Amico E, Factor-Litvak P, Santella RM, Mitsumoto H. 

Source
Eleanor and Lou Gehrig MDA/ALS Research Center, The Neurological Institute of New York, Columbia University Medical Center, 710 West 168th Street (NI-9), New York, NY 10032. Electronic address: ed2550@columbia.edu.

Résumé
La sclérose latérale amyotrophique sporadique (sALS) est l'une des maladies neurologiques les plus dévastatrices ; la plupart des patients meurent dans les 3 à 4 ans après l'apparition des symptômes. Le stress oxydatif est une perturbation de l'équilibre pro/anti- oxydant favorisant l'état pro-oxydatif. Les études sur la SLA en laboratoire et les autopsies indiquent que le stress oxydatif joue un rôle majeur dans la dégénérescence des motoneurones et le dysfonctionnement des astrocytes. La présence de biomarqueurs du stress oxydatif est élevée dans le liquide céphalorachidien, le plasma et l'urine, ce qui laisse supposer que le déséquilibre du stress oxydatif est généré à l'extérieur du système nerveux central. Notre étude montre que les produits chimiques agricoles, les métaux lourds, la carrière militaire, les sports professionnels, l’effort physique excessif, les traumatismes crâniens chroniques et certains aliments peuvent être, dans une certaine mesure, associés au risque de SLA, avec une plus forte corrélation entre le risque de SLA et le tabagisme. Au niveau cellulaire, ces facteurs sont tous impliqués dans la génération de stress oxydatif. Des études expérimentales montrent qu'une combinaison de facteurs induisant un stress oxydatif limité peut exercer des effets délétères additifs sur les motoneurones, ce qui suggère que des expositions multiples en cours de vie sont significatives. Lors de la progression de la maladie, des carences nutritionnelles, la cachexie, le stress psychologique et l’imminence de l’insuffisance respiratoire peuvent accroître le stress oxydatif. En outre, de multiples indices suggèrent que la SLA est peut-être une maladie systémique. Des études en laboratoire et des données épidémiologiques et pathologiques, soutiennent clairement l'hypothèse que le stress oxydatif jouerait un rôle central dans le processus pathogène, notamment chez les personnes atteintes de la forme génétique de la maladie (SLA familiale). Si l'on veut améliorer le traitement de la SLA, des études biochimiques, génétiques et épidémiologiques bien conçues, combinées à une approche pluridisciplinaire, seront nécessaires et fourniront les connaissances cruciales à notre compréhension de l'étiologie, la physiopathologie et le pronostic SLA.

Traduction : Ligue SLA : Karla

Source : PubMed

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