Protéine ‘anormale’ pourrait être un lien commun entre toutes les formes de maladie neuronale motrice

12-12-2022

Un grand pas dans la compréhension de la maladie neuronale motrice 

 

Des chercheurs ont découvert une protéine toxique qui entraȋne des formes rares génétiques de maladie neuronale motrice pouvant être impliquée dans la mort cellulaire de nerfs dans toutes les formes du trouble. 

 

Des chercheurs ont découvert qu'une protéine anormale habituellement liée à une forme héréditaire rare de maladie du motoneurone est présente dans tous les types de maladie du motoneurone, ce qui suggère un lien commun entre les différentes formes de la maladie.

L'étude, publiée dans la revue neuroscientifique Brain, est la première à confirmer des modifications toxiques de la protéine chez des personnes atteintes de formes génétiques ou non génétiques de la maladie du motoneurone.

La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est la forme la plus courante de la maladie du motoneurone. Dix pour cent des cas de SLA sont héréditaires, les autres cas n'ayant pas de cause génétique apparente.

"Les résultats suggèrent que cette protéine anormale contribue à la mort cellulaire dans de nombreuses formes de la maladie du motoneurone, et pas seulement dans les rares cas génétiques de cette maladie", déclare l'auteur principal, le professeur Kay Double, du Brain and Mind Centre de la faculté de médecine et de santé.   
 

"Il s'agit d'une étape importante dans l'avancement de notre compréhension de la maladie du motoneurone. Nos résultats orienteront les recherches futures et pourraient, à terme, déboucher sur des traitements plus efficaces.

Ceci constitue une étape importante dans notre compréhension de SLA et de maladies neuronales motrices dans un sens plus large. 

 

Protéine SOD1 anormale détectée dans le tissu de la moelle épinière humaine (taches sombres) Trist et al. 2022.

 

Normalement, la protéine superoxyde dismutase 1 (SOD1) protège les cellules, mais une mutation de son gène rendrait la protéine "toxique" ; cette forme de protéine toxique est associée aux formes héréditaires de la SLA. La SOD1 mutante anormale est uniquement présente dans les régions de la moelle épinière où les cellules nerveuses meurent, ce qui implique cette protéine anormale dans la mort cellulaire.
  
Les recherches précédentes sur le rôle des formes toxiques de la protéine SOD1 se sont largement concentrées sur les formes mutantes de la protéine et ont été principalement menées à l'aide de modèles animaux et cellulaires de SLA.

L'étude, menée par une équipe du Brain and Mind Centre de l'Université de Sydney, fait progresser notre compréhension des causes de la maladie du motoneurone en étudiant cette protéine anormale dans les tissus post-mortem de patients atteints de SLA.

"Nous avons montré pour la première fois que les mécanismes de la maladie dont on a longtemps supposé qu'ils se produisaient dans des modèles animaux et cellulaires sont présents chez les patients atteints de la maladie du motoneurone", déclare l'auteur principal, le Dr Benjamin Trist, du Brain and Mind Centre, de la Faculté de médecine et de santé.   
"Il s'agit d'une étape importante dans notre compréhension de la SLA et, plus largement, des maladies du motoneurone."

Dans le cadre d'expériences connexes, le professeur Double et son équipe étudient également actuellement comment la SOD1 anormale interagit avec d'autres protéines liées à la maladie dans le cas de la maladie du motoneurone. Ces travaux sont sous presse et seront publiés dans

 

Traduction: Eric Kisbulck
Source: The University of Sydney
 

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