Scoop scientifique : femme paralysée peut à nouveau ‘parler’ grâce à un avatar digital

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De hersensignalen van Ann Johnson worden direct vertaald naar de spraak en gezichtsuitdrukkingen van een digitaal figuurtje. Beeld NYT

Les signaux cérébraux d’Ann Johnson sont directement traduits vers la parole et les expressions faciales d’une petite figure digitale. Image NYT.

La nouvelle technologie fait appèl à des électrodes appliquées sous le crâne à la surface du cerveau, afin de détecter l’activité dans la partie du cerveau qui contrôle la parole et les mouvements de visage. Ensuite, ces signaux sont directement traduits vers la parole et les expressions faciales d’un avatar digital. Ainsi la femme paralysée, Ann Johnson, peut entre autres s’exprimer en phrases complètes, elle peut sourir et froncer les sourcils. 

“Notre but en tant qu’équipe de recherches est de rétablir entièrement la communication corporelle de patients tels qu’Ann, comme c’est vraiment la façon la plus naturelle de parler aux autres”, dit le professeur Edward Chang, qui conduit les recherches neurologiques. Selon lui, ces recherches peuvent entrainer des progrès importants en matière de qualité de vie. 

VERS 78 MOTS PAR MINUTE

Jusque récemment des patients atteints de paralysie suite à un AVC ou à une sclérose latérale amyotrophique (SLA) étaient dépendants d’ordinateurs à parole lente. Ils pouvaient à l’aide de suivi de l’oeil ou de petits mouvements du visage épeler des mots, jusqu’à quatorze la minute. Mais ainsi des conversations naturelles se passaient très laborieuses, contrairement à la nouvelle technologie de UCSF. 

Grâce à la nouvelle technologie, la communication de patients paralysés se passera plus rapide et plus continue: L’algoritme IA peut générer par les signaux cérébraux jusqu’à 78 mots la minute. “Contrairement aux systèmes précédents, comme le suivi de l’oeil, ce nouveau système est d’une rapidité révolutionnaire”, dit Peter Janssen, neurophysiologiste à la KU Leuven. “ça se rapproche le plus d’une vitesse de communication régulière.” 

“Des recherches de cette envergure, où l’intelligence artificielle joue un rôle si important, sont vraiment uniques” selon Janssen. “Pourtant, il est question d’une tendance généralisée, aussi en neurophysiologie, où IA est devenue un outil précieux en vue de la promotion des recherches scientifiques.” 

ENTRAINEMENT

Johnson, qui a 48 ans, était victime il y a environ 20 ans d’un sérieux AVC. Suite à celui-ci, elle est devenue gravement paralysée et elle ne pouvait plus s’exprimer. La saisie n’a pas fonctionné non plus. Jusqu’à maintenant elle communiquait à l’aide du système du suivi de l’oeil, avec lequel elle pouvait construire des phrases simples.

Pendant le traitement, la patiente américaine a collaborée avec l’équipe de recherches du UCSF, afin d’entrainer le mieux possible l’algorithme du système, qui traduit ses signaux cérébraux vers la parole et les expressions faciales. A cette fin, elle devait répéter certaines phrases, jusqu’à ce que celles-ci puissent être reliées au signal cérébral correct. 

Elle espère qu’un jour, suite aux multiples entrainements, traitements et autres examens, elle pourra signifier quelque chose pour le monde.

Traduction : Eric Kisbulck

        Source : Noah Frooninckx, De Morgen 

 

 

 

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