Des champs magnétiques de basse fréquence n'accélèrent pas la maladie d'Alzheimer et la sclérose latérale amyotrophique

14-04-2015

Des éléments de preuve indiquent que des champs magnétiques basse-fréquence alternant générés par des câbles électriques aériens aggravent les maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer et la sclérose latérale amyotrophique (SLA). Néanmoins, des recherches récentes menées par des scientifiques de l'Institut d’anatomo-pathologie au centre médical de l’Université Johannes Gutenberg Mainz (JGU) en Allemagne ne montrent aucune preuve soutenant une association entre ces champs et la progression de ces maladies dans des modèles souris. Les résultats de l'étude n’indiquent aucune influence dans le comportement d’apprentissage, ni dans les mécanismes de maladie connues au niveau cellulaire. L'étude est publiée dans la revue Scientific Reports, de la Nature Publishing Group.

Les résultats de certaines études épidémiologiques indiquent que les champs magnétiques à basse fréquence qui sont produites par exemple par le courant alternatif (50 Hz) dans les lignes électriques et les appareils électriques en marche peuvent mener à la progression de ces deux maladies. Tandis que les résultats d'autres études prouvent que l'exposition aux champs magnétiques n'augmente pas le risque de la maladie d'Alzheimer ou de la SLA, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) rapporte encore contrairement.

Dans les deux conditions, une dégénérescence progressive des neurones et la perte des fonctions cérébrales se produisent. « A l'heure actuelle, il y a un large débat parmi la communauté scientifique sur la raison pour laquelle les champs magnétiques de basse fréquence peuvent influencer la fonction des cellules au niveau moléculaire » a expliqué le Dr Albrecht Clement, chercheur principal de l'Institut d’anatomo-pathologie du centre médical universitaire de Mainz. « A notre connaissance, aucune étude approfondie n'a été menée jusqu'à présent pour étudier les effets à long terme de ces champs sur le début de l'apparition des symptômes des maladies et leur progression sous des conditions contrôlées. »

Cette nouvelle étude, financée par l'Office Fédéral Allemand pour la protection contre les radiations (BfS) a démontré dans une étude à long terme en utilisant des modèles animaux que l'exposition contrôlée aux champs magnétiques de basse fréquence pendant 18 mois n'a aucun impact ni sur le début, ni sur la progression de la SLA et la maladie d'Alzheimer.

Les résultats ont révélé que dans les modèles animaux de la maladie d'Alzheimer, l'exposition aux champs magnétiques n'influence pas la formation de la plaque pathologique de protéine bêta-amyloïde dans le cerveau. Dans les modèles animaux de la SLA, les résultats n’ont révélé aucun impact sur les niveaux de protéines endommagées par le stress oxydatif dans la moelle épinière. L'équipe de recherche a aussi trouvé que pendant l'exposition, il y n'avait aucune réponse inflammatoire du système nerveux dans les deux conditions.

« Ces résultats démontrent que l'exposition aux champs magnétiques de basse fréquence n'a aucun effet ni sur des processus moléculaires liées aux maladies ni sur les mécanismes potentiels, encore inconnus, des maladies » a déclaré Clément. « Nos résultats tendent donc à confirmer les résultats d’études épidémiologiques précédentes ne montrant aucun effet dommageable des champs magnétiques de basse-fréquence. »

Toutefois, les chercheurs ont constaté que plus de recherche est nécessaire pour démontrer si les champs magnétiques de basse fréquence affectent les humains négativement ou non.

 

Traduction : Ligue SLA : Walter

Source : Alzheimer’s News Today

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