Dysrégulation immunitaire dans la sclérose latérale amyotrophique: mécanismes et thérapies émergentes

05-02-2019

La neuroinflammation est une caractéristique pathologique commune à de nombreuses maladies neurodégénératives, y compris la sclérose latérale amyotrophique (SLA), et se caractérise par une microglie et une astroglie activées du SNC, des lymphocytes périphériques proinflammatoires et des macrophages. Les données provenant d'études cliniques montrent que de multiples mutations génétiques liées à la SLA (mutations de SOD1, TARDBP et C9orf72, par exemple) renforcent cette neuroinflammation, ce qui constitue une preuve irréfutable de la dérégulation immunitaire dans la pathogenèse de la SLA. Les modèles de rongeurs transgéniques exprimant ces mutations induisent une maladie de type SLA accompagnée de réponses inflammatoires, confirmant ainsi l'implication du système immunitaire dans la progression de la maladie. Même en l'absence d'altérations génétiques connues, il a été démontré que la dysrégulation immunitaire conduisait à un dysfonctionnement des lymphocytes T régulateurs et à une augmentation du nombre de macrophages pro-inflammatoires dans les études cliniques. Par conséquent, une meilleure compréhension des processus biologiques induisant cette dysrégulation immunitaire aidera à identifier les stratégies thérapeutiques permettant de contourner ou d’améliorer la pathogenèse de la SLA. Les thérapies cellulaires émergentes promettent d'atteindre cet objectif et, par conséquent, d'améliorer la qualité de vie et de prolonger la survie des patients atteints de SLA.

 

Traduction : Christina Lambrecht

Source : The Lancet Neurology

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