EEG et IRM combinés aident jeter la lumière sur la SLA

19-01-2018

De nouvelles découvertes implique que la SLA, ainsi que d’autres maladies neurodégénératives, sont associées à des changements importants dans la communication neurale entre des différents réseaux cérébraux, plutôt qu’à des changements dans une seule région du cerveau.

Résumé:
Des chercheurs ont étudié des modèles d’ondes cérébrales dans la maladie neurodégénérative sclérose latérale amyotrophique (SLA). Ils ont fait la découverte surprenante que des parties spécifiques du cerveau sont ‘sur-connectées’ dans la SLA, tandis que d’autres parties montrent une activité réduite à mesure que les réseaux cérébraux se désintègrent. 

Nos cerveaux fonctionnent par signalisation électrique et chimique. L’enregistrement des ondes cérébrales peut être très utile pour des maladies comme l’épilepsie, mais le potentiel de cette technologie peu coûteuse et facile à appliquer n’est pas pleinement reconnu.

Des chercheurs dans l’Unité Académique de Neurologie au Trinity Collège à Dublin en Irlande ont étudié des modèles d’ondes cérébrales dans la maladie neurodégénérative la sclérose latérale amyotrophique (SLA). Ils ont fait la découverte surprenante que des parties spécifiques du cerveau sont ‘sur-connectées’ dans la SLA, tandis que d’autres parties montrent une activité réduite à mesure que les réseaux cérébraux se désintègrent.

Une étude précédente du groupe Trinity a indiqué les changements potentiels dans les enregistrements EEG. Les nouvelles découvertes améliorent considérablement notre compréhension des régions du cerveau qui commencent à être sur-connectées à mesure que la maladie progresse, et comment elles se rapportent à la mort des motoneurones.

Ces changements, par rapport au cerveau en bonne santé, ont indiqué une nouvelle dynamique de la maladie dans le cerveau et ont révélé quelques anomalies jusque-là non reconnues dans le cerveau. Leurs résultats, publiés dans le récent numéro du journal Cerebral Cortex impliquent que la SLA, comme d’autres maladies neurodégénératives, sont associées à des changements importants dans la communication neurale entre différents réseaux cérébraux, plutôt que des changements dans une seule région du cerveau. Les nouvelles découvertes pointent vers les mécanismes cérébraux associés à la maladie, qui n’ont pas été pris en compte auparavant en supposant que la SLA est simplement une dégénérescence focale isolée dans certaines parties du cerveau.

“Comprendre comment les réseaux dans le cerveau humain interagissent dans la santé et la maladie est un domaine important qui n’a pas été étudié suffisamment“, a déclaré le Dr. Bahman Nasseroleslami, chercheur principal et ingénieur neural, qui est l’auteur principal de l’étude.

“L’utilisation de l’EEG pour déchiffrer des changements dans la fonction cérébrale n’était pas possible jusqu’à récemment. La puissance de calcul, les outils mathématiques et statistiques n’étaient pas disponibles. Mais les résultats ont montré que nous pouvons explorer le cerveau humain vivant d’une façon très sophistiquée et non invasive, et que nous pouvons lier les changements EEG dynamiques aux changements anatomiques capturés par le IRM. Ceci élargit énormément notre possibilité à comprendre comment le cerveau fonctionne en temps réel, et comment ces changements dans le réseau cérébral sont en corrélation avec les changements structurels que nous pouvons voir sur les scan IRM. C’est une science révolutionnaire."

"Ces découvertes changeront la façon d’étudier la SLA" a dit le Professeur Hardiman, Chef de L’Unité Académique de Neurologie à Trinity. "Notre identification des changements spécifiques dans les modèles des ondes cérébrales chez des formes différentes de neuro dégénérescence nous permettra de développer de nouveaux médicaments, et de surveiller les effets de ces médicaments d’une manière qui jusqu’à présent n’était pas possible."

Le professeur Hardiman a poursuivi: "Nos découvertes seront révolutionnaires pour la façon dont nous mesurons les changements dans la fonction cérébrale dans la SLA et de nombreuses autres neuro-dégénérescences comme la démence frontotemporale. Nos résultats aideront aussi à comprendre les liens entre la SLA et la schizophrénie. Il reste beaucoup à faire, mais ceci est la première étape dans le développement de nouvelles mesures innovantes qui auront un impact majeur sur la façon dont ne menons de futurs essais cliniques.

Chaque année à peu près 5 600 personnes aux Etats-Unis reçoivent le diagnostic de la SLA. On estime que jusqu’à 30 000 Américains seront diagnostiqués de la maladie à un moment donné.

 

Traduction : Ligue SLA : Anne S.

Source : Science Daily

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