Hopkins veut vaincre la SLA en 5 ans
27-03-2012
Hopkins lance un nouveau centre de recherche SLA suite à un don de 25 millions de dollars.
Un don de 25 millions $ a permis à Johns Hopkins de créer un nouveau Centre pour développer de nouveaux traitements pour la SLA. Une grande partie de la recherche du Centre mettra l’accent sur l’utilisation de cellules souches dérivées de patients SLA pour développer de nouveaux modèles pour étudier comment les neurones dégénèrent, pour rechercher de nouvelles pharmacothérapies et pour développer des cellules souches à greffer pour ralentir ou inverser la maladie.
Le nouveau Centre, inauguré le 21 mars et officiellement connu sous le nom du ‘Michael S. and Karen G. Ansari ALS Center for Cell Therapy and Regeneration Research at Johns Hopkins’, porte le nom de ses bienfaiteurs : Michael et Karen Ansari. Michael Ansari est le fondateur, président et CEO de M.I.C. Industries.
Le don, un engagement sur cinq ans, permettra de financer différents projets visant à guérir la SLA. La maladie s’attaque aux motoneurones, les cellules nerveuses qui contrôlent les mouvements musculaires et affecte environ trois personnes sur 100 000.
Dr. Nicholas J. Maragakis, professeur agrégé de neurologie à l’Université Johns Hopkins, directeur co-médical de la clinique SLA et directeur du nouveau centre explique : « Malgré que cette maladie soit déjà connue depuis des décennies et le grand nombre d’essais cliniques qui ont déjà été effectués, nous avons encore peu moyens pour la traiter. Nous sommes maintenant en mesure de réfléchir autrement à cette maladie. Les objectifs du centre seront concentrés sur l’utilisation des cellules souches comme outils pour favoriser les programmes pour découvrir les mécanismes sous-jacents derrière la SLA et faire bénéficier rapidement les patients de notre clinique de ces découvertes. »
Le nouveau centre permettra de tester un certain nombre d’approches différentes contre la SLA, avec accent sur la neuroprotection et la régénération. Y compris transformer des cellules souches de patients SLA et de modèles animaliers en sous-types de cellules spécifiques aux neurones afin d’étudier leur vulnérabilité. La recherche comparera également les cellules souches provenant de patients atteints de la SLA héréditaire à ceux qui souffrent de la forme sporadique de la maladie pour comprendre comment ces formes diffèrent ; voir comment des toxines environnementales influencent la survie des cellules souches SLA; utiliser les cellules souches de patients SLA ou de modèles animaliers pour tester des médicaments qui pourraient traiter la SLA et utiliser des cellules souches pour comprendre comment améliorer la régénération des cellules nerveuses.
D'autres chercheurs de la Johns Hopkins University School of Medicine serviront de chercheurs principaux au nouveau Centre : Dr. Jeffrey Rothstein, professeur de neurologie et de neurosciences, directeur du Robert Packard Center for ALS Research à Johns Hopkins et codirecteur de la Clinique MDA/ALS; Dr. Ahmet Hoke, professeur de neurologie et de neurosciences et directeur de la Division neuromusculaire et la Dr. Charlotte Sumner, M.D., professeure agrégée de neurologie. En plus des efforts dans les laboratoires de ces chercheurs, le groupe se lancera dans de nouvelles collaborations avec d'autres chercheurs de la communauté Hopkins, y compris l'Institute for Cell Engineering, le Brain Science Institute et le Packard Center for ALS Research. Des projets au-delà de la communauté Hopkins avec des institutions reconnues à l'échelle nationale ou internationale sont également en cours.
Michael Ansari explique : « Quand ma femme a été diagnostiquée SLA, une seule question s’est formée dans mon esprit : comment pouvons-nous surmonter cette maladie ? Le Centre de Ansari est un Centre avec ce seul but : arrêter la progression de la SLA, inverser la tendance, régénérer les nerfs et permettre aux patients de reprendre des forces. »
« Ce don extraordinaire change la donne pour la SLA, réunissant au Centre Ansari de Hopkins quatre médecins-scientifiques de renom dont le seul objectif est de trouver un traitement de fond pour la SLA. Ce don nous donne la souplesse nécessaire pour explorer des options de compréhension et d'attaque contre la SLA que nous ne pourrions pas poursuivre autrement. Notre objectif n'est rien de moins que de vaincre la SLA.», déclare Dr. Justin C. McArthur, professeur de neurologie, de pathologie et d'épidémiologie et directeur de la neurologie à la Johns Hopkins University School of Medicine.
Traduction : Fabien
Source : Robert Packard ALS Center / Johns Hopkins University