La force de la recherche, la promesse d’espoir

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24-08-2012

Qu’il s’agisse des poissons-papillons ou d’une maladie fatale, John Driscoll est persuadé que la science possède les clés du savoir- et de l’espoir. 

Publication d’origine : rising.jhu.edu

Plongeurs avec tuba et équipement émérites, John et Janis Driscoll ont profité d’une année sabbatique de Janis pour étudier le comportement des poissons-papillons. 

Dans les années 1980, Janis Wiley Driscoll, une professeure de psychologie à l’Université du Colorado, voulait dédier son année sabbatique à des recherches dans sa spécialité, le comportement animal, mais désirait également partager ce temps avec son mari John. Ensemble, ils trouvèrent une solution. John se rappelle: “Nous sommes tous deux de fervents amateurs de plongée sous-marine avec tuba ou avec équipement. Nous pensions qu’il serait agréable de dédier l’année sabbatique à l’étude du comportement des poissons-papillons, un poisson tropical vivant dans les récifs. 

John est aussi un scientifique, il a travaillé pendant de nombreuses années comme métrologiste pour Boeing Aerospace, dont le travail consistait, entre autres, à effectuer des comparaisons et des mesures mécaniques de haute précision de masses, volumes ou pressions. Comme les recherches de Janis concernaient aussi les relations dans l’espace entre trois espèces de poissons-papillons, l’expertise John dans le domaine des mesures était appropriée, même si éloignée de la biologie marine. 

Il se rappelle: “Pouvoir combiner sa spécialité à mes techniques de mesure était un vrai plaisir. Ensemble, nous avons trouvé des informations sensiblement différentes qui ont changé le point de vue des biologistes marins concernant la façon dont les poissons nagent en couple, tout en établissant une méthode permettant d’évaluer la santé des récifs océaniques”. Le couple a publié en 1988 le résultat de ses études dans le journal scientifique Environmental Biology of Fishes,.

Valeur ajoutée

L’histoire de John a un aspect qui a apporté une perspective spécifique à sa vie. Il vit à Dewey, Arizona et déclare : “En résumé, Janis et moi-même étions convaincus que, concernant la recherche, une approche différente pour étudier le même problème est une valeur ajoutée. C’est la raison de mon enthousiasme pour subvenir à la recherche” 

Les recherches dont il parle sont une série d’études scientifiques subventionnées par le Centre Robert Packard pour la recherché SLA de l’Université Johns Hopkins. Fondé en 2000, le Centre Packard est actuellement, de par le monde, le plus important projet scientifique dédié uniquement à l’étude de et au combat contre la SLA (Sclérose latérale amyotrophique). La SLA est une maladie neuromusculaire évolutive qui induit la dégénérescence des motoneurones dans le cerveau et la moelle épinière. Il n’y a pas de traitement connu pour cette maladie rare, la plupart des patients décèdent dans les deux à cinq ans après le diagnostic. 

Lorsque les Driscolls ont appris en 2006 que Janis était atteinte de SLA, ils ne se sont pas arrêtés. Au contraire, ils ont entamé immédiatement un nouveau projet: créer un fonds pour aider la recherché SLA. 

A la découverte du Centre Packard

John se rappelle: “Pour nous, c’était comme une nouvelle recherche scientifique. Nous avons cherché sur internet et dans des articles une organisation susceptible de nous aider et qui nous paraissait la plus appropriée.” Après une étude approfondie, le couple choisit le Centre Packard. Il précise : “Nous voulions que nos dons soient utilisés pour la recherche fondamentale concernant les causes de la SLA. Dans ce cadre, Packard s’imposait. ”

Après le départ de Janis en 2008, le fonds Janis fut créé avec le Centre Packard comme unique bénéficiaire de tout l’argent généré. Même si John était satisfait du nouveau fonds, il sentait qu’il pouvait faire d’avantage: “Comme nous n’avions pas d’enfants, Janis aurait voulu faire un don au Centre Packard, et j’ai fait un don au nom de nous deux. ”

Il consulta son notaire et le bureau de planification des dons de l’Université de Johns Hopkins Office pour déterminer un legs qui, dans le futur, produira un don important pour un appui financier sans restrictions au Centre Packard. Ces dons sans restrictions sont particulièrement utiles pour les Centres de Recherche comme Packard, parce qu’ils mettent de l’argent à disposition pour les nouveaux projets de recherche le plus prometteurs. 

Sachant que le Centre Packard dépend de dons philanthropiques pour fonctionner, John espère que ce futur legs inspirera d’autres personnes lorsqu’ils rédigeront leur testament. Comme donateur, John se sent d’autant plus proche du Centre Packard et de son modèle unique de recherche, qui rassemble les chercheurs SLA du monde entier dans une collaboration transparente d’étude de la maladie. Il explique : “Ils me procurent le sentiment de participer à la recherche actuelle”.

Créer l’espoir

John précise: “Ayant pratiqué les sciences toute ma vie, je sais que mon legs sera utile, vu la qualité de la recherche fondamentale du Centre Packard. Ils ont les pieds sur terre et travaillent dur pour atteindre un but réaliste : trouver un traitement pour la SLA.” 

John Driscoll est convaincu que la science possède les clés du savoir – et de l’espoir, qu’il s’agisse d’une maladie fatale ou de poissons-papillons. “La recherche est une suite de petits pas, et chaque réponse amène une prochaine question. C’est un travail dur et frustrant, mais le travail du Centre Packard est réellement précieux.”

 

Traduction : Fabien

Source : Packard Center

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