Le plomb joue-t-il un rôle dans la SLA ?

27-10-2015

Différentes études scientifiques ont investigué la piste du plomb en tant que facteur de risque éventuel  dans le développement de la SLA. Certaines d’entre elles démontrent que l’exposition au plomb dans l’environnement professionnel est peut-être un facteur qui pourrait contribuer au développement de la SLA. Il n’est cependant pas encore clair si le plomb dans sa forme solide, (comme par exemple le plomb contenu dans une structure de lit), jouerait un rôle et, si c’est le cas, lequel.

Le programme télévisé de Ivo Niehe du dimanche 25 octobre 2015 présentait Madame Sylvia Asberg, patiente souffrant de SLA et dont le mari en est d’ailleurs décédé. La présence d’une grande plaque de plomb à l’arrière du lit était présentée comme cause possible du développement de la maladie chez ces deux personnes. Dans ce cas précis, une recherche spécifique a été réalisée par le ALS Centrum, dont les résultats concernant le patient ont été également communiqués. Dans une recherche sur le plomb en tant que facteur de risque chez un patient précis, il est important d’avoir plusieurs échantillons sanguins de la personne, datés tant d’avant que d’après le diagnostic. En effet, si le sang ne comporte aujourd’hui aucune haute teneur en plomb, rien ne dit que ce n’était pas le cas auparavant. Les échantillons sanguins d’avant le diagnostic sont rarement disponibles, c’est pourquoi cette recherche est complexe. Il n’est donc pas possible de confirmer ni d’infirmer que l’exposition au plomb joue un rôle chez un patient spécifique.

Pour plus pouvoir en apprendre quant au rôle potentiel du plomb dans le développement de la SLA, il est nécessaire d’effectuer une recherche comparative d’un grand groupe de patients souffant de SLA et d’un groupe de référence de personnes saines. C’est pourquoi le Centre SLA de Hollande entame une recherche sur le lien entre le plomb et la SLA. Dans cette étude, le Centre, en collaboration avec l’IRAS (Institute for Risk Assessment Studies), examinent  les mesures issues d’un recensement de population à grande échelle quant au vécu des patients avant qu’ils ne déclarent la SLA. De cette façon, les concentrations en plomb dans le sang dans une phase préalable au  diagnostic   sont étudiées. Si l’exposition au plomb constitue un facteur de risque pour la SLA, il faudrait s’attendre à ce que la teneur sanguine en plomb  soit élevée avant le diagnostic. Outre cette recherche, Le Centre SLA hollandais étudie d’autres facteurs de risques potentiels, tels que l’alimentation et l’exposition à différentes substances nocives dans l’environnement de travail.

Il y a à peu près 1.500 patients souffrant de SLA en Hollande. La recherche systématique de la correspondance entre l’exposition aux facteurs de risques chez ces patients est très importante. Les chercheurs tentent de cartographier tous les éléments pouvant jouer un rôle. Dans ce but, il est demandé à tous les patients de répondre à un questionnaire concernant les facteurs environnementaux et de donner également des échantillons sanguins destinés à cartographier les risques génétiques. Beaucoup de patients participent à cette recherche, ce qui permet d’en savoir toujours plus quant aux facteurs de risque pour la SLA. Et cela est important pour trouver un point d’accroche en vue d’un traitement de la SLA.

 

Traduction : Anick

Source : ALS Centrum Nederland

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