Le sport et SLA: un couple dangereux ?

24-10-2014

Au tournant du siècle la maladie des muscles mystérieuse SLA provoquait de la panique dans le foot italien. Anormalement beaucoup de joueurs étaient la victime de cette maladie. Depuis lors il y a plusieurs explications plausibles mais aucune explication est suffisante. Et cela est encore toujours la cause d’une certaine inquiétude.

Par Jan Etienne & Philippe Lambert

SLA Ice Bucket Challenge

Le SLA Ice Bucket Challenge est une action de chaîne pendant laquelle on défie quelqu’un à donner de l’argent pour la recherche de la maladie mystérieuse SLA ou de verser un seau d’eau froide sur la tête. On peut défier à ton tour quelqu’un d’autre ensuite.

Le SLA Ice Bucket Challenge est en premier lieu une action pour trouver de l’argent quoique cet aspect risque de disparaître à l’arrière puisque nous voulons tous voir comment des célébrités, qui acceptent le défi, le font. De cette manière l’action a attiré énormément beaucoup d’attention et on parle de plus en plus de la maladie musculaire fatale et perturbante. Heureusement la plupart des participants (connus) choisissaient pour les deux çàd le seau et une donation.

La sclérose latérale amyotrophale, bref SLA, est une maladie terrible et dépérissante du système nerveux.

Dans le canal rachidien elle attaque les nerfs moteurs qui dirigent les muscles. Les cellules touchées donnent de moins en moins d’impulsions aux muscles qui dès lors faiblissent et disparaissent systématiquement. Finalement le corps devient complètement paralysé et le décès suit le plus souvent dans 2 à 5 ans. La maladie attire récemment de nouveau beaucoup d’attention suite au Challenge SLA Ice Bucket, qui a convaincu le monde virtuellement. (voir cadre)

La mort d’un icône de sport

La maladie a été décrite en détail pour la première fois en 1869 par le neurologue français Jean-Martin Charcot et a porté longtemps son nom : la maladie de Charcot. Aux Etats-Unis la maladie était tout d’un coup au centre de l’attention en 1938 au moment où paraissait qu’un des plus grands joueurs de baseball américain, Lou Gehrig, souffrait de la maladie. Il avait à peine 35 ans quand il entendait le diagnostic et mourrait en juin 1941. Puisque Gehrig était un sportif de haut niveau SLA devenait ancré dans le mémoire américain comme une maladie des sportifs. En Europe SLA faisait son entrée aux médias en 1998 après que des femmes des footballeurs italiens avaient annoncé qu’anormalement beaucoup de footballeurs compétitifs avaient décédé suite à la maladie. Comme réaction aux révélations des veuves des footballeurs la justice italienne a commencé un examen gigantesque. SLA est une maladie très rare avec en moyenne seulement 2 à 6 cas sur 100.000 personnes. Les chiffres varient un peu selon la source. Parmi les 30.000 footballeurs de la compétition italienne entre 1980 et 2008 on comptait 51 victimes : c’est 30 fois plus que le chiffre normal. Le foot italien était touché très gravement et tout le monde se posait des questions concernant la cause de ce drame.

En quête des réponses

Il est évident que le dopage était une des premières directions dans laquelle on cherchait une solution. Le dopage paraissait invraisemblable comme cause puisque les autres sportifs restaient épargnés tandis que par exemple des coureurs de vitesse , des lanceurs du poids, des haltérophiles, etc. n’étaient quand même pas des chiffes molles en ce qui concerne le dopage dans ces années-là. Une deuxième piste se concentrait sur des blessures typiques de foot comme des coups sur la tête ensemble avec l’impact de têter le ballon. Une troisième piste se concentrait sur des matières toxiques comme des herbicides et d’autres pesticides qui sont utilisés pour entretenir les gazons d’un terrain de foot. Un grand examen de 15.000 joueurs de rugby italiens paraît battre cette piste. Des joueurs de rugby reçoivent également beaucoup de coups sur la tête et jouent sur des terrains semblables, mais ne comptaient pas des malades SLA parmi leurs membres. Selon des études plus récentes des coups sur la tête et des commotions cérébrales semblent provoquer une augmentation du risque, quoique cela doit être examiné plus en détail.

Aussi Springboks est attiré dans un piège

Les cartes étaient secouées de nouveau en mars de cette année-ci. Une émission télévisée française communiquait que plusieurs anciens joueurs de l’équipe légendaire de rugby sud-africaine Springboks, qui a gagné la coupe du monde de rugby en 1995, souffraient des blessures étranges ou mourraient. Un joueur avait SLA, un deuxième décédait en 2010 à l’âge de 39 ans suite à un tumeur dans les cerveaux et un troisième souffrait d’une infection de la moelle épinière, myelitis transversa, une maladie qui touche en moyenne seulement une personne sur 1 million. Ceci ne paraissait pas de nouveau un hasard comme en Italie.

Ils existent plus de chiffres en outre. Au Canada on comptait 8 cas de SLA entre 15.000 joueurs de foot américain de la ligue nationale. Plus ou moins 53 par 100.000 et donc de nouveau plus que normalement. Des chercheurs canadiens demandaient ensuite à tous les joueurs de foot de donner leurs cerveaux après leur décès à la science. Que le sujet vit, paraît d’une petite lettre d’un des athlètes avant son suicide dans laquelle il écrit : « Je me tire moi-même dans le cœur pour que je n’endommage pas mes cerveaux ».

De la spéculation et pas plus

SLA est probablement la conséquence de plusieurs facteurs, entr’autres une certaine prédestination génétique en combinaison avec des toxiques ou des organismes qui sont actifs via des procès complexes et encore inconnus. Dans 5 à 10% des cas il y a une forme génétique mais seulement chez 20% des gens l’endroit de la mutation génétique et aussi le risque héréditaire par les enfants est connu. Des membres de ces familles rares peuvent faire passer un test ADN pour retracer les anomalies.

Il est probable que quelques formes du sport intensif jouent un rôle dans l’origine de SLA Mais pour l’instant il n’y a rien qui dirige systématiquement dans ce sens. Il est très bien possible que l’association avec du sport, que certains gens estiment voir, n’est pas plus qu’un effet du hasard ou une attention augmentée pour la maladie dans certains milieus. Ainsi il reste extrêmement bizarre que seulement dans le foot italien il y avait des victimes et pas de victimes sont connues ailleurs tandis que le foot ne connaît pas de frontières et est joué dans beaucoup de pays et ceci aussi intensément que sur la presqu’île italienne.

Ceci apporte de la spéculation pour la thèse que l’épidémie italienne n’était qu’un hasard. On n’a fait pas assez de recherche pour pouvoir faire des conclusions avec la moindre certitude sur la relation possible avec le sport. La maladie est aussi tellement rare que son existence ne peut pas être une raison pour moins aller bouger. Les dangers d’une vie passive sont beaucoup plus grands que le risque de développer SLA. Une chose est sûre : on a besoin de beaucoup d’argent pour étudier cette maladie musculaire. Nous devons pas agrandir le problème sans raison. Cela ne nous empêche pas de retenir que celle-ci est une maladie très sévère dans laquelle les victimes savent déjà très tôt comment mourir probablement à cause de cette maladie. Nous devons faire le nécessaire pour améliorer leur sort.

Il reste un miracle pourquoi seul le foot italien est touché.

 

Traduction : Axel Massart

Source : Knack Extra


Sport en ALS een gevaarlijk koppel - Knack Extra -NL

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