Maladies comme la SLA cause de décès la plus courante pour anciens joueurs de football, révèle étude Ecossaise

31-01-2020

Les athlètes qui jouaient professionnellement au football — connu comme soccer dans les États-Unis — sont plus de trois fois plus susceptibles de mourir d’une maladie neurodégénérative que la population en général, a été révélé par une étude d’Ecosse.

Ses chercheurs ont comparé les causes de décès sur une période de 18 années pour environ 7.700 anciens joueurs professionnels et 23.000 autres adultes dans ce pays, identifiant démence et des maladies comme la sclérose latérale amyotrophique (SLA) comme cause primaire courante ou cause qui contribue à la de mortalité parmi les ex-athlètes durant cette période. L’étude, ‘’Neurodegenerative Disease Mortality among Former Professional Soccer Players,’’ (Mortalité Maladie Neurodégénérative parmi Anciens Joueurs Professionnels de Football), a été publiée dans The New England Journal of Medicine. Il y a une prise de conscience croissante concernant l’association potentielle entre les sports de contact, comme le football américain et le soccer, et le risque de maladie neurodégénérative plus tard dans la vie, possiblement à cause de blessures traumatiques encourues dans le cerveau durant les matchs.

Les chercheurs à la University of Glasgow ont passé en revue les dossiers médicaux et analysé les causes de décès pour 7.676 anciens joueurs écossais professionnels de soccer en comparant l’information collectée à celle de 23.028 individus de la population générale, servant de contrôles et assortis aux joueurs par sexe, âge, et mesures socio-économiques.

Une totalité de 1.180 joueurs (15,4%) et 3.807 contrôles (16,5%) décédèrent sur une moyenne de suivi de 18 ans.

Leur analyse montrait que jusque l’âge de 70 ans, la mortalité était plus basse pour les joueurs de soccer, possiblement reflétant de ‘’plus hauts niveaux d’activité physique et des niveaux plus bas d’obésité et de tabagisme dans les athlètes d’élite que dans la population en général,’’ écrivaient les chercheurs.

Après l’âge de 70 ans, toutefois, les taux de mortalité pour ces anciens athlètes surpassaient la population générale.

L’information des certificats de décès montrait que les taux de mortalité dûs à une cardiopathie coronarienne et cancer du poumon étaient plus bas parmi les anciens joueurs de soccer que parmi les contrôles, mais ces gens étaient 3.5 fois plus susceptibles de mourir d’une maladie neurodégénérative, comparés à la population générale.

En fait, les maladies neurodégénératives ont été rapportées comme la cause primaire de décès pour 1,7% des anciens joueurs de soccer et 0,5% d’individus dans la population en général.

Les chercheurs rapportaient que le risque de décès variait selon le type de maladie neurodégénérative. Parmi les anciens joueurs, ce risque — avec une maladie neurodégénérative comme cause primaire du décès ou cause contribuant au décès — était le plus haut pour ceux avec la maladie d’Alzheimer (5.07 fois plus haut), suivi par ceux avec la maladie du neurone moteur comme la sclérose latérale amyotrophique (SLA, 4.33 fois plus haut) et la maladie de Parkinson (2.5 fois plus haut).
Il n’y avait pas de différences significatives dans ces taux entre les athlètes qui étaient des gardiens de but et ceux qui jouaient dans les positions de joueurs de champ.

Les anciens joueurs de soccer étaient également 4.9 fois plus susceptibles de recevoir des ordonnances pour médication liée à la démence, en particulier les joueurs de champ, comparés à la population générale.

‘’En résumé, nos données démontrent que la mortalité d’une maladie neurodégénérative était plus haute et les ordonnances de médicaments liés à la démence étaient plus courantes parmi les anciens joueurs professionnels de soccer que parmi les contrôles de la population écossaise,’’ écrivaient les chercheurs.

Des études plus approfondies et contrôlées sont nécessaires pour confirmer ces résultats, ajoutaient-ils.

 

Traduction : Gerda Eynatten-Bové

Source : ALS News Today

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