Nouvelles structures moléculaires associées à la SLA

Des scientifiques de l'Université de Séville et de l'Université de Pavie ont découvert un lien entre la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et l'accumulation d'hybrides ADN-ARN dans le génome. L'accumulation de ces hybrides engendre des dommages génomiques accrus et augmente l'instabilité génétique. Cette découverte contribuera à mieux comprendre les bases moléculaires de la maladie et à développer de nouvelles méthodes pour l'enrayer.

La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une maladie neurodégénérative du système nerveux central, qui se caractérise par une dégénérescence progressive des motoneurones, aboutissant à une paralysie musculaire. Cette maladie étant classée comme rare, il n'existe aucun traitement malgré les efforts réalisés pour comprendre les bases moléculaires de la maladie, et les recherches consacrées à trouver des traitements qui pourraient au moins ralentir sa progression.

Au centre CABIMER, le groupe de l'Université de Séville dirigé par le professeur Andrés Aguilera, en collaboration avec le groupe dirigé par le Dr Cristina Cereda de la Fondation Mondino de l'Université de Pavie, ont établi un lien entre la SLA et l'accumulation d'hybrides ADN-ARN dans le génome. Les scientifiques ont constaté que les mutations dérivées de patients dans la TDP-43, une protéine du métabolisme de l'ARN dont la déficience est associée à la SLA, se traduisent par l'accumulation de ces hybrides dans les cellules à la fois neuronales et non neuronales, entraînant ainsi des dommages génomiques accrus et une instabilité génétique.

La découverte a permis d'avoir une nouvelle perception de la base moléculaire de la maladie en rapport avec le rôle de la protéine TDP-43 dans le cytoplasme cellulaire. Les mutations analysées engendrent une déficience en TDP-43 dans le noyau cellulaire, ce qui provoque l'accumulation de ces structures aberrantes dans l'ADN. Cette recherche permet de découvrir de nouvelles approches afin de comprendre la base moléculaire de la maladie et de tenter de ralentir sa progression.

Traduction : Emilie Poissonnier

Source : EurekAlert!