Le profil du discours avec pause de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et la démence fronto-temporale (DFT)

09-02-2016

Yana Yunusova, Naida L. Graham, Sanjana Shellikeri, Kent Phuong, Madhura Kulkarni, Elizabeth Rochon, David F. Tang-Wai, Tiffany W. Chow, Sandra E. Black, Lorne H. Zinman, Jordan R. Green
Publié: Le 20 Janvier 2016

Résumé

Objectif
Cette étude examine la lecture à voix haute chez les patients atteints de sclérose latérale amyotrophique (SLA) et ceux atteints de démence fronto-temporale (DFT) afin de déterminer s'il existe des différences dans la façon de parler et de pauser, entre des patients ayant un déficit primaire du motoneurone contre un déficit primaire cognitif-linguistique, en comparant avec des contrôles sains.

Conception
136 participants ont participé à l'étude : 33 contrôles, 85 patients SLA et 18 patients atteints soit la variante comportementale de FTD (DFT-BV) ou aphasie non-fluide progressive (DFT-PNFA). Les participants SLA étaient subdivisés en 4 sous-groupes non-cumulatives — atteinte légère, formes respiratoire, bulbaire (avec déficit oral) et bulbaire respiratoire — basés sur la présence et la sévérité des signes moteurs bulbaires ou respiratoires. Tous les participants ont lu un passage à haute voix. Logiciel sur mesure a été utilisé pour effectuer des analyses des discours et des pauses, et cela a fourni des mesures du taux de discours et d’articulation, la durée du discours et le nombre et durée des pauses. Statistiquement, ces mesures ont été comparées dans les différents sous-groupes de patients.

Résultats
Les résultats ont révélé des différences claires entre les groupes de patients et les témoins sains concernant la lecture d’un texte. Une mesure de la fonction motrice (c'est-à-dire le taux d’articulation) a été en mesure de distinguer les patients atteints de SLA bulbaire ou de la FTD-PNFA en comparant avec les personnes atteintes de SLA respiratoire ou DFT-BV. Par contre, distinguer les différents groupes basée sur les tests de pause était plus difficile.

Conclusions et pertinence
Cette étude a démontré l'utilisation de mesures de discours dans l'identification des personnes ayant un déficit oral et a montré l'utilité de procéder à un test de lecture relativement simple pour évaluer le discours vis-à-vis l’utilisation de pauses dans l'ensemble de la SLA —la maladie DFT. Les résultats suggèrent également qu’une analyse de discours moteur doit être faite dans le cadre de l’évaluation diagnostique pour patients souffrant de DFT.

Suivez le lien ci-dessous pour lire les détails de l'étude:
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Traduction : Hanne-Lore Vandeuren

Source : PLOS ONE

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