Le risque de la SLA réduit avec l’exposition aux hormones exogènes

01-11-2017

Des contraceptifs oraux peuvent avoir un effet protecteur contre le risque de SLA chez les femmes.

L’exposition aux estrogènes exogènes et aux progestatifs des contraceptifs oraux 
est associée à un risque réduit de développer la sclérose latérale amyotrophique (SLA) chez les femmes, selon les résultats d’une étude cas-témoins publiée dans Neurology.

Les chercheurs ont évalués les données des patients de l’étude Euro-MOTOR afin de déterminer l’influence de l’exposition aux hormones exogènes sur les risques de développer la SLA. Des patients des Pays-Bas, d’Irlande et de 3 régions différentes d’Italie ont été recrutés sur une période de 4 ans. 

Les cas de SLA (n=653) ont été comparés avec des témoins sains (n=1217) pendant une période (+/- 5 ans) et un questionnaire validé a enregistré les antécédents reproductifs de chaque patient, son utilisation de contraceptifs, ses antécédents chirurgicaux gynécologiques, et sont traitement hormonal substitutif (THS).

Selon les résultats, des témoins utilisaient plus souvent des contraceptifs orauxque des patients atteints de la SLA (odds ratio [OR] [rapport des chances] 0.65; 95% CI, 0.51-0.84). De plus, les patients avec des antécédents d’utilisation de contraceptifs oraux avaient des chances significativement moins élevées de développer la SLA par rapport aux patients qui n’utilisaient pas de contraceptifs oraux (OR 0.65; 95% CI, 0.51-0.84). 

Il y avait aussi moins de chances de développer de la SLA chez des patients qui avaient commencé à prendre des contraceptifs oraux à un plus jeune âge (OR 0.56; 95% CI, 0.41-0.77) et à un âge plus avancé (OR 0.74; 95% CI, 0.55-0.99) par rapport aux personnes qui n’avaient jamais pris des contraceptifs oraux. En outre, les chercheurs ont découvert que des patients des Pays-Bas qui ont utilisé THS (Traitement Hormonal Substitutif) avaient un risque réduit de développer la SLA (OR 0.57; 95% CI, 0.37-0.85) par rapport aux patients des deux autres pays.

Les chercheurs de cette étude ont noté que les taux d’utilisation des contraceptifs oraux étaient sensiblement différents entre les sites de l’étude, et que les formulations de contraceptifs oraux et de THS sont différentes d’un pays à l’autre.

Malgré les limites potentielles de cette étude cas-témoins, les chercheurs suggèrent que leurs résultats « indiquent que des hormones sexuelles peuvent jouer un rôle important dans la modulation du risque de SLA »

 

Traduction : Ligue SLA : Anne S.

Source : Neurology Advisor

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