Risques accrus pour les joueurs en NFL
13-09-2012
Les causes neurodégénératives de décès chez les joueurs retraités de football en ligue nationale
Lehman EJ, Hein MJ, Baron SL, Gersic CM.
Source
Centers for Disease Control and Prevention, The National Institute for Occupational Safety and Health, Division of Surveillance, Hazard Evaluations and Field Studies, Cincinnati, OH.
Résumé
OBJECTIF :
Analyser les causes neurodégénératives du décès, plus précisément de la maladie d’Alzheimer (AD), de Parkinson et de la SLA (Sclérose Latérale, Amyotrophique), chez une population de joueurs professionnels de football.
METHODE :
Il s’agissait d’une étude de mortalité sur une population de 3439 joueurs de la Ligue Nationale ayant joué au moins pendant cinq saisons complètes entre 1959 et 1988. Le statut vital a été constaté en 2007. Pour des raisons d’analyse, les joueurs ont été divisés en 2 groupes, sur base de leur position de jeu : les joueurs hors vitesse, ceux des lignes, et les joueurs en vitesse, pratiquement tous les autres, sauf pointeurs et buteurs. Les comparaisons avec le reste de la population US ont été effectuées sur base de ratios standardisés de mortalité (SMRs). Les comparaisons internes entre joueurs en vitesse et les autres ont été effectuées sur base de taux de ratios standardisés (SRRs).
RESULTATS :
La mortalité générale des joueurs était moindre que celle de la population US (SMR 0.53, 95% intervalle de confiance [CI] 0.48-0.59). Les causes neurodégénératives de mortalité étaient plus nombreuses, aussi bien pour les causes principales des dossiers de décès (SMR 2.83, 95% CI 1.36-5.21) que les causes multiples de mort (MCOD) des dossiers de décès (SMR 3.26, 95% CI 1.90-5.22). Pour les causes neurodégénératives, les taux (MCOD) étaient élevés pour les cas de SLA (SMR 4.31, 95% CI 1.73-8.87) et de AD (SMR 3.86, 95% CI 1.55-7.95). En comparaison interne, les taux (MCOD) de mortalité neurodégénérative étaient plus élevés chez les joueurs en vitesse que chez les autres (SRR 3.29, 95% CI 0.92-11.7).
CONCLUSIONS :
La mortalité pour cause de neuro-dégénérescence de cette population est 3 fois plus élevée que celle du reste de la population US. Elle est 4 fois plus élevée pour les cas d’AD et de SLA. Ces résultats confirment les études récentes suggérant un risque plus élevé pour les maladies neurodégénératives chez les joueurs de football.
Traduction : Fabien
Source : PubMed
Bulletin de la Harvard Medical School – Mortalité, due aux maladies neurologiques, élevée chez les anciens joueurs de la Ligue Nationale de Football.
Selon une étude, les anciens joueurs professionnels de football encourent plus de risques que la moyenne de décéder suite à une maladie neurologique. L’étude a été effectuée par le National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH).Elle est basée sur une étude de 1994 concernant 3439 anciens joueurs de la Ligue Nationale. Tous ont joué au moins cinq ans au sein de la Ligue. Les chercheurs ont analysé les certificats de décès de 334 joueurs. Le taux de mortalité dû aux maladies cérébrales est 3 fois plus élevé que celui de la population en général. Sept avaient souffert de la maladie d’Alzheimer et sept de la SLA. Les taux de décès dus à ces deux maladies sont 4 fois supérieurs à la normale. Le taux de décès dus à la maladie de Parkinson correspond à la moyenne. Une maladie connue depuis longtemps chez les boxeurs, l’Encéphalopathie Chronique Traumatique (CTE), a également été décelée récemment dans les cerveaux de joueurs professionnels décédés. On suppose qu’elle est la conséquence de commotions répétées. Les symptômes de CTE s’apparentent à ceux d’Alzheimer, de parkinson ou de la SLA. Cette nouvelle étude n’a pas pu confirmer si des joueurs décédés soufraient de CTE. Pour cela, il faudrait des autopsies. Les chercheurs devaient se baser sur les certificats de décès. Le ‘Journal Neurology’ a publié les résultats en ligne le 5 septembre, ‘ USA Today’ l’a évoquée.
Traduction: Fabien
Source: Harvard Medical School