Simple test sanguin pourrait un jour diagnostiquer la SLA

22-06-2020

Chercheurs identifient biomarqueur unique ouvrant porte à développements futurs permettant un diagnostic plus rapide

University of Sussex

Bloedtest

Des chercheurs de la University of Sussex ont identifié un profil potentiel dans le sang qui signale la présence de SLA ; une découverte qui pourrait améliorer significativement le diagnostic.

Actuellement, il faut environ un an pour qu’un patient soit diagnostiqué avec la SLA.

Mais, après avoir comparé les échantillons sanguins de patients avec la SLA, de ceux avec d’autres maladies neurologiques motrices, et de patients sains, les chercheurs ont été capables d’identifier des biomarqueurs spécifiques qui agissent comme une signature diagnostique pour la maladie.

Les chercheurs espèrent que leurs résultats, publiés dans le journal Brain Communications, pourraient conduire au développement d’un test sanguin qui identifie le biomarqueur unique, simplifiant et accélérant significativement le diagnostic.

Avec des patients vivant, en moyenne, juste 2-5 ans après le diagnostic, ce temps pourrait être crucial.

Le professeur Majid Hafezparast, un professeur de Neuroscience Moléculaire à la University of Sussex, a conduit la recherche en collaboration avec les Professeurs Nigel Leigh et Sarah Newbury de la Brighton and Sussex Medical School, Martin Turner de la University of Oxford, Andrea Malaspina de Queen Mary, University of London, et Albert Ludolph de la University of Ulm.

Il a dit : ‘’Afin de diagnostiquer et de traiter efficacement la SLA, nous sommes en besoin urgent de biomarqueurs comme outil pour un diagnostic précoce et pour surveiller l’efficacité d’interventions thérapeutiques dans les études cliniques.

‘’Les biomarqueurs peuvent indiquer que la maladie est présente et nous aider à prédire son taux de progression.

‘’Dans notre étude, nous avons comparé des échantillons de sérum pris du sang de 245 patients et contrôles, analysant leurs profils de non-coding ribonucleic acids (ncRNA) (= acides ribonucléiques non codants – ARNnc).

‘’Nous avons trouvé une signature biomarqueur pour la maladie du motoneurone qui se compose d’une combinaison de sept ARNnc. Quand ces ARNnc sont exprimés dans un profil particulier, nous sommes capables de classifier si nos échantillons proviennent de patients SLA ou contrôles.’’

Le docteur Greig Jolin, le chercheur universitaire qui a entrepris ce travail dans le team du Professeur Hafezparast a dit : ‘’Nous espérons qu’avec la poursuite du travail pour valider ces biomarqueurs, un test sanguin pourra être développé pour aider à améliorer le diagnostic de la SLA.

‘’Nous examinons maintenant s’ils peuvent prédire un pronostic pour donner aux patients et leurs familles une certaine perspective quand ils commencent à comprendre la maladie. Notre travail pourrait aider également d’autres scientifiques pour mesurer l’efficacité de traitements médicamenteux potentiels contre les niveaux de ARNnc. En outre, cela procure une nouvelle perspective dans les incidents cellulaires et moléculaires qui contribuent à la maladie.’’

La SLA est un groupe de conditions qui affecte les nerfs dans le cerveau et la moelle épinière conduisant à de la faiblesse dans les muscles et une détérioration rapide.

Les docteurs ne savent toujours pas pourquoi ceci arrive et il n’y a actuellement pas de remède, bien que les traitements médicamenteux existants puissent aider dans la vie quotidienne et étendre l’espérance de vie – mais seulement pour deux à quatre mois en moyenne.

Le Professeur Hafezparast espère que la découverte de son team améliorera la perspective pour les patients en améliorant le diagnostic et en donnant aux autres chercheurs un outil précieux pour tester des traitements potentiels. Les chercheurs veulent maintenant valider cette signature biomarqueur dans une plus grande cohorte de patients et commencer à comprendre pourquoi ces ARNnc changent dans les patients SLA.

 

Traduction : Gerda Eynatten-Bové

Source : ScienceDaily

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