Traumatisme et sclérose latérale amyotrophique : une étude cas-témoin en population européenne menée par le consortium EURALS

12-11-2017

Objectifs : étudier la relation entre la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et des traumatismes antérieurs, en se concentrant plus précisément sur la date à laquelle ils sont survenus et l'emplacement de la blessure.

Méthode : une étude cas-témoin en population a été menée dans cinq pays européens (Italie, Irlande, France, Royaume-Uni, Serbie). Des patients récemment diagnostiqués de SLA et des témoins appariés ont été interrogés afin de recueillir des données d'exposition et des facteurs démographiques pertinents. Les caractéristiques cliniques principales que les malades présentaient au moment de leur diagnostic ont également été relevées. Le terme « traumatisme » signifie tout accident ayant entraîné une blessure. Les blessures ont été datées et classées selon leur cause, leur gravité, leur type, leur emplacement et les complications qu'elles ont engendrées. Les expositions datant de plus de cinq ans avant le début des symptômes n'ont pas été prises en compte. Les risques ont été calculés comme rapport de chances (ou odds ratio, OR) avec des intervalles de confiance (CI) de 95 %, en utilisant des modèles de régression logistique conditionnelle univariés et multivariés. 

Résultats : cinq cent soixante-quinze (575) patients atteints de SLA et mille cent cinquante (1 150) témoins ont été interrogés. Les traumatismes invalidants étaient prédominants (OR 1,54 (95 % CI 1,24–1,92)) et sont restés importants après ajustement, avec un gradient significatif. Des antécédents de plus de deux traumatismes crâniens ont été liés à un risque de SLA presque trois fois plus élevé. Pour les traumatismes ayant eu lieu entre 35 et 54 ans, le risque était presque deux fois plus important. L'emplacement de la blessure n'était pas spécifique.

Conclusion : les traumatismes entraînant des invalidités fonctionnelles ou concentrés sur la tête sont des facteurs de risque pour la SLA. Les patients subissant des traumatismes entre 35 et 54 ans sont porteurs du plus de risques.

 

Bron: figshare 

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