Une signature inflammatoire distincte découverte dans une forme génétique de la SLA

06-07-2021

Résumé : Des chercheurs ont découvert un signal inflammatoire accru chez les patients atteints du sous-type C90rf72 de la SLA. Ces biomarqueurs inflammatoires accrus ont été retrouvés dans les analyses de sérum périphérique.

Environ 10 % des cas de SLA sont héréditaires ou familiaux, souvent causés par une erreur dans le gène C9orf72. Les patients atteints du gène C90rf72 sont considérés, par rapport à la SLA sporadique ou non familiale, comme ayant une évolution plus agressive de la maladie. Il est prouvé que le système immunitaire joue un rôle dans la progression de la maladie chez les patients atteints du gène C90rf72, mais nous savons peu de choses sur les acteurs impliqués.

Une nouvelle étude menée par le Jefferson Weinberg ALS Center a identifié un signal inflammatoire accru chez les patients C90rf72 par rapport aux autres patients atteints de SLA, mettant en évidence des caractéristiques immunitaires qui distinguent ce sous-groupe de patients atteints de SLA et permettant d'envisager des thérapies anti-inflammatoires.

L'étude a été publiée dans ‘Amyotrophic Lateral Sclerosis and Frontotemporal Degeneration’.

Dans le cadre d'analyses exhaustives, les chercheurs ont prélevé du liquide céphalorachidien (LCR), via une petite ponction dans la colonne vertébrale, ainsi que du sérum chez 15 patients atteints de C9orf72 SLA, 9 patients atteints de SLA sporadique et 14 patients-témoins, et ont mesuré les niveaux d'une quarantaine de molécules immunitaires et de substances chimiques différentes.

Ils ont constaté une augmentation des molécules pro-inflammatoires dans le sérum et le LCR des patients atteints de SLA sporadique et C9orf72 par rapport aux témoins, mais cette augmentation était plus prononcée chez les patients C9orf72.

Ces résultats indiquent d'importantes caractéristiques distinctives de ce sous-groupe de patients atteints de SLA, qui pourraient être détectées par un test sérique périphérique. Les tests sériques sont moins invasifs que les tests du LCR.

Les résultats indiquent également que toute stratégie future de développement de traitements anti-inflammatoires gagnerait à distinguer le sous-type C9orf72 des autres types de SLA. Les chercheurs envisagent de constituer une banque de données de prélèvements de patients afin de poursuivre l'étude des différences-clés entre les sous-types de patients.

"Il s'agit d'une étape vers une meilleure caractérisation de cette sous-population de patients atteints de SLA", déclare l'auteur principal Dr Hristelina Ilieva, professeur-adjoint et directeur médical du Weinberg ALS Center, "et une impulsion pour poursuivre la recherche de biomarqueurs pour cette maladie."
 

Traduction: Fabien

Source: Université Thomas Jefferson
 

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