Biomarqueurs CSF dans la SLA
24-05-2012
Information générale : Cet article a été publié chez nous le 24 mai 2012. Au bas de cet article il y a une nouvelle application spécifique.
Biomarqueurs CSF dans la SLA
La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est la maladie la plus commune, progressive et neurodégénérative du neurone moteur, causant des dommages à des neurones moteurs supérieurs et inférieurs, menant à la paralysie et la mort dans les 3-5 ans. La majorité des cas de SLA sont sporadiques (sALS) et seulement 5 à 10 % des cas sont familiaux (fALS). La pathogénèse de la SLA est complexe et encore incertaine, y compris sont les facteurs génétiques, l’excitotoxicité de glutamate, le stress oxydatif, le dysfonctionnement mitochondrial, l'accumulation des neurofilaments, le soutien trophique affaibli, la fonction gliale modifiée, l’infection virale, le déséquilibre immunitaire et l’ atteinte de la barrière sang-cerveau, sang- moelle épinière et sang-liquide cérébrospinale (BBB/BSCB/BCSFB). L'analyse de la CSF reste un des outils de laboratoire de base et pourrait refléter des modifications pathophysiologiques durant la maladie et pourrait fournir un aperçu des pathomécanismes de la maladie. Le bût essentiel de l’analyse est l'évaluation de la barrière sang-CSF, qui est altérée dans 46 % des patients.
Les biomarqueurs de la CSF peuvent donner un aperçu de la pathophysiologie de la SLA et peuvent être utilés pour le diagnostic précoce et présymptomatique, pour le suivi thérapeutique et le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques. Cet article résume les concepts généraux de biomarqueurs de la CSF chez des patients et de leur utilité potentielle dans d'autres recherches.
Traduction : Ligue SLA : Anne
Source : PubMed
Application spécifique :
Surveillance des altérations protéomes du CSF dans la sclérose latérale amyotrophique : Obstacles et Perspectives dans la traduction d'un nouveau panneau de marqueur à la clinique
Résumé
Arrière-plan
La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une affection mortelle du système neurone moteur avec un mauvais pronostic et des options thérapeutiques limitées. Les critères diagnostiques cliniques actuelles reposent sur l'examen électrophysiologique et l'exclusion d'autres conditions imitant la SLA. Toutefois, les traitements neuroprotecteurs sont plus prometteuses dans les premiers stades de la maladie. L’identification de biomarqueurs du CSF propres à la maladie et les voies biochimiques associées est donc plus pertinente pour suivre la progression de la maladie, pour mesurer la réponse aux agents neuroprotecteurs et pour permettre l'intégration précoce des patients dans les essais cliniques.
Méthodes et résultats
Le CSF de 35 patients SLA, diagnostiqués selon les critères révisés de El Escorial, et de 23 témoins appariés selon l'âge, a été traité en utilisant la chromatographie de billes paramagnétiques pour isoler les protéines et par la suite a été analysé par spectrométrie de masse MALDI-TOF. Les profils de protéine CSF ont été intégrés dans un modèle Random Forest construit à partir de 153 pics de masse. Réduire ce pic d'abord et ensuite définir les premiers 25 %, un classifieur fut construit, qui a permis la prédiction de la SLA avec grande précision, la sensibilité et la spécificité. Une analyse plus approfondie des peptides identifiés a entraîné un panel de cinq biomarqueurs, très sensibles à la SLA. L’ upregulation de phosphoprotéine sécrétée 1 dans des échantillons de ALS-CSF a été confirmée par une analyse univariée de ELISA et des données de spectrométrie de masse. Outre la validation quantitative des cinq biomarqueurs a été réalisée lors d'un essai de spectrométrie de masse de réaction de surveillance multiples 80-plex.
Conclusions
La classification de la SLA basée sur le panneau de biomarqueurs CSF proposé dans cette étude pourrait devenir un précieux outil prédictif pour la stratification de risque clinique précoce. De nombreuses protéines CSF identifiés, beaucoup ont un rôle putatif dans les processus métaboliques de la SLA, notamment dans la sécrétion de voies de signalisation induites par la chromogranine. Bien qu'une application clinique autonome de cette classification ne sera possible après plus de validation et une étude multicentrique, elle pourrait être facilement utilisée pour compléter le diagnostic actuel et pourrait aussi fournir de nouvelles connaissances sur les pathomécanismes de cette maladie à l'avenir.
Traduction : Ligue SLA : Anne
Source : PLOS ONE