Déterminants cliniques de la qualité du sommeil auprès de patients atteints de SLA

Abstrait

Objectifs

La pauvre qualité du sommeil chez des patients atteints de sclérose latérale amyotrophique (SLA) est plus répandue chez ceux-ci que chez la population en bonne santé. Le but de cette étude était d’examiner si oui ou non le dysfonctionnement moteur à différents niveaux distincts est en corrélation avec la qualité subjective du sommeil. 

Méthodes

Les patients atteints de SLA et les témoins ont été évalués à l'aide de l'indice de qualité du sommeil de Pittsburgh (PSQI), de l'échelle d'évaluation fonctionnelle de la SLA révisée (ALSFRS-R), de l'inventaire de dépression de Beck-II (BDI-II) et de l'échelle de somnolence d'Epworth (ESS). L'ALSFRS-R a été utilisé pour obtenir des informations sur 12 aspects différents de la fonction motrice chez les patients atteints de SLA. Nous avons comparé ces données entre les groupes avec une mauvaise et une bonne qualité de sommeil.

Résultats

Au total, 92 patients atteints de SLA et 92 témoins appariés selon l'âge et le sexe ont participé à l'étude. Le score global PSQI était significativement plus élevé chez les patients atteints de SLA que chez les sujets sains (5,5 ± 4,2 contre 4,0 ± 2,8) et 44 % des patients atteints de SLA avaient une mauvaise qualité de sommeil (score PSQI > 5). Les composantes durée du sommeil, efficacité du sommeil et troubles du sommeil étaient significativement pires chez les patients atteints de SLA. Score de qualité du sommeil (PSQI) corrélé avec le score ALSFRS-R, le score BDI-II et le score ESS. Sur les 12 fonctions ALSFRS-R, la déglutition affecte significativement la qualité du sommeil. L'orthopnée, la parole, la salivation, la dyspnée et la marche avaient un effet moyen. De plus, se tourner dans son lit, monter les escaliers, s'habiller et se laver ont un léger effet sur la qualité du sommeil chez les patients atteints de SLA.

Conclusions

Près de la moitié de nos patients avaient une mauvaise qualité de sommeil liée à la gravité de la maladie, à la dépression et à la somnolence diurne. Le dysfonctionnement des muscles bulbaires peut être associé à des troubles du sommeil chez les personnes atteintes de SLA, en particulier lorsque la déglutition est altérée. De plus, les patients souffrant de troubles musculaires axiaux ou des membres inférieurs sont susceptibles d'avoir des troubles du sommeil.

Traduction: Eric Kisbulck

Source: Sleep and Breathing