Incidence, prévalence et regroupement géographique de la SLA aux Pays-Bas

27-12-2021

Adriaan D. de Jongh, MD, Ruben P.A. van Eijk, MD, PhD, MSc, Susan M. Peters, PhD, et al.

Question de l'étude
Comment les taux d'incidence, de prévalence et de mortalité de la SLA aux Pays-Bas ont-ils évolué au fil du temps ?

Ce que l'on sait et ce que cet article apporte
L'incidence et la prévalence mondiales de la SLA ont augmenté au cours de la dernière décennie, et les chercheurs pensent que d'importants facteurs de risque génétiques ou environnementaux sont à l'origine de ces augmentations. Les résultats de cette enquête révèlent une augmentation des taux de mortalité de la SLA aux Pays-Bas qui pourrait être due à des facteurs de risque environnementaux ou démographiques.

Méthodes
Pour cette étude de cohorte prospective, les chercheurs ont analysé les données de la base de données des Dossiers Personnels des Pays-Bas, du Centre néerlandais de la SLA et de l'Association néerlandaise des patients atteints de maladies neuromusculaires afin d'identifier les décès liés à la SLA survenus aux Pays-Bas entre 1998 et 2017. Les chercheurs ont utilisé des modèles de la régression de Poisson pour analyser les tendances temporelles des risques de SLA. Ces tendances temporelles ont constitué les principaux résultats. Les chercheurs ont également calculé le nombre de cas observés et attendus pour 1694 zones géographiques néerlandaises, et ils ont utilisé la cartographie du risque lissé bayésien pour identifier les groupes géographiques de risque de SLA.

Résultats et limites de l'étude
Les chercheurs ont identifié 7 992 cas de mortalité liés à la SLA survenus aux Pays-Bas pendant la période d'étude. Ce nombre de cas correspond à une incidence de 2,64 cas (intervalle de confiance [IC] à 95 %, 2,62-2,67 cas) pour 100 000 personnes-années et à une prévalence de 9,5 cas (IC à 95 %, 9,1-10,0 cas) pour 100 000 personnes. Les taux non ajustés de mortalité liée à la SLA ont augmenté de 53,2 %, passant de 2,57 cas pour 100 000 personnes-années en 1998 à 3,86 cas pour 100 000 personnes-années en 2017, et le taux de mortalité lié à la MNM ajusté en fonction de l'âge et du sexe a augmenté de 14,1 % (IC 95 %, 5,7 %-23,2 %). Les risques de mortalité liés à la SLA varient géographiquement, et la modélisation a révélé de multiples zones urbaines et rurales à haut risque. L'une des limites de cette étude est l'incapacité des chercheurs à confirmer les diagnostics cliniques de SLA.
 

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