Les hormones reproductrices endogènes chez la femme et le risque de sclérose latérale amyotrophique

27-09-2012

Journal of neurology
de Jong S, Huisman M, Sutedja N, van der Kooi A, de Visser M, Schelhaas J, van der Schouw Y, Veldink J, van den Berg L.

Résumé
La pathogenèse de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) est censée être multifactorielle. Plusieurs études épidémiologiques ont montré une plus faible incidence de la SLA chez les femmes que chez les hommes. Ceci suggère un possible effet protecteur des hormones reproductrices des femmes. Cette étude visait à examiner le lien entre les hormones reproductrices et la SLA. Nous avons effectué une étude cas-témoins basée sur la population aux Pays-Bas entre le 1er janvier 2006 et le 1er décembre 2009. Seules les femmes en ménopause naturelle ont été incluses dans l'analyse. Un total de 209 (85 %) des 246 patientes et 672 (93 %) des 719 contrôles ont retourné un questionnaire sur les antécédents reproductrices pour calculer la période de reproduction et la durée d’ exposition des œstrogènes endogènes (calculée en soustrayant la durée des grossesses et de l'utilisation de contraceptifs oraux et le nombre de semaines post-ovulatoire pendant la période reproductive). Un nombre de131 patients (63 %) et 430 (64 %) contrôles appariés selon l'âge, avaient subi une ménopause naturelle. L'analyse multivariée a montré qu'en augmentant la période reproductive par un an cela diminue le risque de la SLA avec un Odd Ratio de 0,95 (p = 0,005). Chaque année en plus que dure la reproduction [HR 0,90 (p = 0,01)] et l'exposition à des œstrogènes endogènes [HR 0,96 (p = 0,025)] ont été associées à une survie plus longue des patientes atteintes. L'association positive d'une plus longue période reproductive et la susceptibilité et la survie de la SLA peuvent sous-entendre qu'une exposition plus longue aux hormones reproductrices a un effet neuroprotecteur sur les neurones moteurs chez les femmes.

Traduction : Ligue SLA : Anne

Source : PubMed

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