La ventilation mécanique par trachéostomie fournie à des patients atteints de la SLA

27-09-2012

La ventilation mécanique par trachéostomie fournie à des patients atteints de la Sclérose latérale amyotrophique: caractéristiques cliniques et analyses des chances de survie.

Synthèse
La ventilation mécanique par trachéostomie (VMT) est fournie aux patients atteints par la SLA et d’une insuffisance respiratoire ou quand la ventilation non invasive n’a plus d’effet. Les caractéristiques cliniques et les chances de survie chez un nombre de patients SLA, ayant subi une trachéostomie, ont été évaluées dans un centre clinique (Palermo).

Méthode
Entre 2001 et 2010; 87 de 279 patients SLA avaient subi une VMT, 62 cas étaient d’ordre spinale et 25 cas étaient bulbaires. Après l’intervention de la trachéostomie, la plupart des patients furent suivis par les soignants moyennant des interviews téléphoniques. Dans 52 cas VMT, une analyse complète des chances de survie a pu être établie.

Résultats
Dans 31,3% des cas de patients SLA qui avaient subi une trachéostomie, on notait une prévalence masculine (M/F=1.69) et un âge moyen de 61 ans (dispersion interquartile=47–66 ans). Après la VMT, presque tous les patients étaient soignés à domicile. La probabilité d’avoir une sonde PEG semblait être plus grande chez les patient SLA ayant une VMT que ceux n’ayant pas subi de trachéostomie (NT), même si dans les deux groupes l’écart entre les cas d’ordre spinale et d’ordre bulbaire ne différait pas.

L’analyse Laplan-Meyer démontrait que la trachéostomie augmente les chances de survie (VMT: 47 mois vs NT: 31 mois, p=0,008); avec un effet plus important pour les patients âgés de moins de 60 ans (VMT< 60: 57,5 mois vs NT< 60: 38,5 mois, p=0.002).

Conclusions
De plus en plus, la VMT est appliqué dans le cas de la SLA. Presque tous les patients SLA ayant subi une VMT vivaient chez eux, la plupart étant nourri par une sonde PEG. En général, après avoir subi une trachéostomie, les chances de survie augmentent, avec un effet plus important chez les patients ayant moins de 60 ans. Lorsque qu’ils sont plus âgés, cet avantage se perd. Quant à la prise de la décision concernant l’administration de soins palliatifs avancés, les résultats de cette étude pourraient servir aux patients et leurs familles.

 

Traduction : Ligue SLA

Source : Journal Of The Neurological Sciences

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