Nouveau gène qui influence la survie dans la SLA

06-09-2012

Par Sheela Philomena

Un nouveau gène qui influence la durée de survie dans la sclérose latérale amyotrophique (SLA) a été découvert par des chercheurs de la Faculté de Médecine de l'Université du Massachusetts. L'étude, publiée aujourd'hui dans Nature Medicine, décrit comment la perte de l'activité d'un récepteur appelé EphA4 étend substantiellement la durée de vie des personnes atteintes de la maladie. Lorsque couplée à une étude d'UMMS publiée le mois dernier dans Nature, identifiant un nouveau gène dans la SLA (profilin-1) qui travaille aussi en collaboration avec EphA4, ces résultats pointent vers une nouvelle voie moléculaire dans les neurones qui est directement liée à la gravité et la susceptibilité de la SLA.

« Ensemble, ces conclusions sont particulièrement intéressantes car elles suggèrent que la suppression de EphA4 pourrait être une nouvelle façon de traiter SLA, » a déclaré Robert Brown, MD, PhD, co-auteur de l'étude et chef de neurologie à l’UMass Medical School.

La SLA est une maladie neuro dégénérative progressive affectant les motoneurones dans le système nerveux central. Comme les neurones moteurs meurent, la capacité du cerveau à envoyer des signaux aux muscles du corps est compromise. Ceci conduit à la perte des mouvements musculaires volontaires, une paralysie et une insuffisance respiratoire par la suite. On ne sait pas la cause de la plupart des cas de SLA. Environ 10 % des cas sont hérités. Bien que les chercheurs d’UMMS et d’ailleurs ont identifié plusieurs gènes provoquant la forme héréditaire ou familiale, près de 50 pour cent de ces cas ont une cause génétique inconnue. Il n'y a pas de traitement significatif pour la maladie.

Wim Robberecht, MD, PhD, investigateur principal de l'étude de la Nature Medicine et chercheur à l'Université de Louvain en Belgique et au Centre de Recherche Vésale, a analysé des gènes chez le poisson zèbre qui effacent l'effet négatif du gène mutant SOD1. Grâce à ce processus, son équipe a identifié le EphA4 comme un modificateur de SLA. L'équipe du Dr Robberecht a montré que lorsque ce gène est inactivé chez des souris SLA, les souris vivent plus longtemps.

Dr Robberecht ensuite a demandé à UMass Medical School de confirmer que la désactivation EphA4 dans les cellules humaines SLA ralentirait la progression de la maladie. Dr Brown et son équipe ont identifié deux cas humains avec mutations dans le gène EphA4 qui, comme chez les souris et le poisson zèbre, ont une durée inhabituellement longue de survie. Ceci suggère que le blocage de EphA4 chez les patients atteints de SLA peut être une cible thérapeutique potentielle dans le futur.

Un développement passionnant, connecté au nouveau gène SLA (profilin-1) identifié le mois dernier par des scientifiques d'UMMS qui fonctionne conjointement avec EphA4 dans les neurones pour contrôler l'excroissance de terminaisons nerveuses motrices. En effet, les variantes génétiques au début et à la fin de la même voie de signalisation ont montré l’effet sur la progression. Ensemble ces découvertes mettent en évidence une nouvelle voie moléculaire dans les neurones qui est directement liée à la gravité et la susceptibilité et suggère que les autres composants de la voie peuvent être impliquées dans SLA.

« C'est excitant que ces deux études identifient la même voie dans la SLA, » a déclaré John Landers, PhD., professeur agrégé de neurologie et principal auteur de l'étude PFN1. « J'espère que cette découverte permettra d'accélérer les efforts visant à trouver un traitement contre la SLA.

Traduction : Ligue SLA : Anne

Source : Medindia

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