Selon une étude, les patients SLA présentant des problèmes d’identification des émotions peuvent progresser avec un contact social positif.
25-10-2016
Dans une recherche récente sur la SLA, les chercheurs ont trouvé que les patients avaient des difficultés a interpréter les émotions négatives chez des tiers en raison d’un changement d’activité dans les régions du cerveau associées avec l’identification des émotions.
A l’inverse, les patients avec des contacts sociaux plus fréquents étaient capable de compenser neurologiquement.
L’étude « Perception d’expressions émotionnelles faciales dans la SMA aux niveaux comportementaux et neurométaboliques. » a été publiée dans PLOS one.
Une étude précédente a révélé que des patients SLA ont des difficultés a comprendre les émotions chez les autres et suggère que le problème pouvait venir de changements microscopiques dans le cerveau.
Cette nouvelle recherche a explore le mécanisme sous jacent du problème en utilisant l’imagerie fonctionnelle par résonnance magnétique (fMRI) sur le cerveau de patients SLA comparés a des sujets sains. La technique d’imagerie mesure l’activité en détectant le flux sanguin puisque ce flux augmente dans les régions sollicitées.
30 patients SLA et 29 sans SLA ont participé a un travail de reconnaissance émotionnelle. Parmi eux, 15 sujets SLA et 14 sujets sains ont en plus été testés par IMRI. Des représentations de visages exprimant des émotions de base : colère, dégout, peur, surprise, et joie ont été présentées aux participants. Tous les patients avaient été diagnostiqués au moins 6 mois avant le test de comparaison avec les volontaires sains. ils avaient également été examinés pour dépression ce qui peut impacter le processus émotionnel.
Les patients SLA ont eu des difficultés a identifier les émotions négatives du dégout, de la peur et de la tristesse. Lorsqu’ils ont été soumis au fMRI, les chercheurs ont observe une activité réduite dans les regions du cerveau qui traitent normalement de ces émotions. La dépression a été trouvée plus fréquemment chez les patients SLA qui avaient des problèmes supplémentaires dans l’identification des visages en colère et joyeux.
L’équipe de recherche a identifiée une activité réduite dans une region du cerveau appelée hippocampe, qui participe au rappel de la mémoire. Dans le même temps, une activité accrue a été observée dans le lobe frontal inferieur du cerveau. Cette zone abrite les « neurones miroirs », ainsi appelés parce qu’ils sont actifs lorsque les nouveaux nés réagissent et imitent les expressions émotionnelles faciales de leur mère, y compris sourire et pleurer.
En se basant sur ces résultats, l’équipe de recherche suggère que survient un mécanisme de compensation chez les patients SLA. Alors que les sujets sains utilisent le rappel de mémoire pour classer correctement les expressions faciales, les patients SLA pourraient compenser leur déficit en augmentant l’activité de la part de leur cerveau impliquée dans l’imitation des expressions faciales.
Les chercheurs ont remarque que les patients avec la plus forte activité dans le lobe frontal du cerveau avaient également la plus grande fréquence de contacts sociaux. Toutes observations confondues, l’étude fournit la preuve de l’importance de l’inclusion des patients dans la vie sociale.
« Il est probable que les contacts sociaux sont un facteur protectif contre le déclin cognitif. Ainsi le processus neurodégénératif dans l’évolution de la SLA pourrait être contrarié par une activité émotionnelle positive dans la vie sociale », écrivent les chercheurs.
Traduction : J. Rolland
Source : ALS News Today