Patient reçoit un dispositif pour l’aider à respirer sans ventilation
14-08-2012
L’hôpital de l’ University of Illinois & Health Sciences System est l'un des seules hôpitaux du pays à implanter le système de stimulation du diaphragme (Diaphragm Pacing System DPS) chez un patient atteint de la sclérose latérale amyotrophique (SLA).
Angela Thompson, 41 ans, de Chicago, a eu une intervention chirurgicale pour implanter le dispositif (DPS) le 27 juillet.
Le dispositif a été récemment approuvé par la Food and Drug Administration et peut aider certains patients atteints de SLA à vivre plus longtemps sans ventilation mécanique.
La plupart des patients développent une fonction pulmonaire réduite ou une respiration trop peu profonde qui les oblige à avoir une trachéotomie ou une ventilation mécanique au cours de leur maladie, dit le Dr Malek Massad, professeur et chef de la chirurgie cardiothoracique à l’UIC.
Les essais cliniques sur ce dispositif montrent qu'il peut aider les personnes atteintes de SLA et de hypoventilation chronique à mieux respirer et dormir et à retarder la nécessité d'un ventilateur jusqu'à 18 mois.
« Il fonctionne semblable à un stimulateur cardiaque, » dit le Dr Khaled Abdelhady, professeur adjoint de chirurgie cardiothoracique à l’UIC, qui a participé dès le début du développement de l'appareil et a dirigé l'équipe chirurgicale qui opérait Thompson. « Le dispositif aide les patients à respirer plus facilement par le conditionnement du muscle de diaphragme à l'intermédiaire de la stimulation électrique. »
La SLA est une maladie neuromusculaire de progression rapide, incurable et fatale, caractérisée par une faiblesse musculaire progressive qui entraîne la paralysie. Quand le nerf phrénique du muscle diaphragme échoue, les patients perdent la capacité de respirer sans assistance ventilatoire.
Environ 30 000 personnes aux États-Unis vivent avec la SLA.
« I will never give up, » dit Thompson, qui a été diagnostiquée en 2010 et est prise en charge par le Dr Julie Rowin, professeur agrégé de neurologie et de la réadaptation à l'UIC et directeur de ALS Association Clinic and MDA/ALS Center. Elle espère que les autres patients bénéficieront également de l'appareil, a déclaré Thompson.
L'appareil, qui est implanté en utilisant des techniques laparoscopiques minimalement invasives, fournit une stimulation électrique pour les muscles et les nerfs dans le diaphragme. Lorsqu'ils sont stimulés, le diaphragme contracte, en conditionnant le muscle afin d’améliorer la résistance à la fatigue sous l'effort normal.
Les chirurgiens font quatre petites incisions dans l'abdomen pour insérer le laparoscope afin de visualiser le diaphragme et placent de petites électrodes. Les électrodes sont reliées par des fils sous la peau à un petit générateur externe d'impulsions, alimenté par batterie, qui stimule le diaphragme.
Lorsque le patient se réveille après la chirurgie, l'appareil est programmé pour permettre une respiration efficace et confortable. Les patients commencent avec trois séances de 30 minutes par jour. Quand la maladie progresse, le temps de conditionnement est augmenté.
Le dispositif de NeuRx a été approuvé par la FDA, l'année dernière, sous une exception de dispositif humanitaire (HDE), une désignation donnée aux dispositifs médicaux qui démontrent l'innocuité et les avantages probables pour les maladies rares. Le dispositif a reçu cette désignation suite à un essai clinique multicentrique qui a inclus 106 patients dont 86 traités pour hypoventilation chronique.
Chaque année 5 600 patients sont diagnostiqués, dont près de 60 % ayant des problèmes respiratoires et un nerf phrénique partiellement intact, les rendant des candidats pour le traitement avec le dispositif.
Traduction : Ligue SLA : Anne
Source : Newswise