uniQure annonce des publications concernant une approche de thérapie génétique AAV (virus adéno-associé) pour le traitement de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et de la démence de fronto-temporale (DFT)
20-03-2019
Les résultats mis en évidence dans les deux publications montrent un début de preuve préclinique de thérapie génétique basée AAV pour réduire au silence (silencer) le gène C9orf72 muté, une cause fréquente de SLA familiale et de DFT.
LEXINGTON, Massachusetts (États-Unis) et AMSTERDAM ( Pays-Bas), -- uniQure N.V., une importante société de thérapie génétique spécialisée en thérapies transformatrices pour patients avec d’importants besoins médicaux, a annoncé aujourd'hui deux récentes publications en ligne de résultats d’études précliniques montrant du silençage génétique significatif du gène muté connu pour induire l’apparition de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) et de la démence fronto-temporale (DFT), deux maladies neurodégénératives dévastatrices. Les études de validation ont été menées par des scientifiques d’uniQure, la société a utilisé la technologie de miQURE ™ , une plate-forme de silençage génétique de la prochaine génération.
Les deux études ont été publiées dans la revue scientifique, Molecular Therapy Nucleic Acids. Le premier article intitulé “Artificial microRNAs targeting C9orf72 can reduce accumulation of the intra-nuclear transcripts in ALS and FTD patients” décrit la conception et la caractérisation in vitro de micro-ARN (miC) artificiel opérant le silençage du gène C9orf72 muté. Le deuxième article intitulé “Targeting RNA-mediated toxicity in C9orf72ALS/FTD by RNAi based gene therapy” rapporte qu’un vecteur AAV transportant une séquence d’ADN codant miC (concentration minimale inhibitrice) active le silençage du gène C9orf72 muté chez les neurones iPSC (cellules souches pluripotentes induites) provenant d’un patient DFT en un modèle de souris SLA porteur du gène humain C9orf72 muté. Les études montrent un silençage significatif du C9orf72 dans les neurones iPSC anthropiques et la mutation du C9orf72 a également été réduite dans le noyau cellulaire. L’AAV5-miC injecté dans le striatum de souris SLA a réduit le C9orf72 muté dans les zones concernées.
Selon le Dr Sander van Deventer, conseiller scientifique en chef d’uniQure « Ces résultats sont potentiellement importants pour le traitement des patients SLA et DFT. La capacité à silencer les transcriptions C9orf72 dans le noyau peut s’avérer critique pour l’efficacité de thérapies génétiques pour ces maladies. En cas de SLA, les transcriptions C9orf72 muté sont enfermées dans le noyau de la cellule, provoquant ce que l'on appelle des foyers d’ARN, des amas toxiques d’ARN de C9orf72 muté qui séquestrent des protéines essentielles, avec comme conséquences le dysfonctionnement et la mort cellulaire. Alors que la plupart des constructions d’ARNmi ciblent exclusivement les ARNm cytoplasmiques, l’AAV5-miC réduit sensiblement la formation de foyers d’ARN dans le noyau des neurones de souris C9orf72. »
Il ajoute : « Dans leur ensemble, ces résultats précliniques soutiennent la possibilité de faire progresser ce programme grâce à la recherche et, éventuellement, le développement d’une thérapie génétique prometteuse susceptible d’atténuer la toxicité causée par les mutations C9orf72 en cas de SLA ou de DFT. Ces données illustrent le potentiel de notre plate-forme miQURE pour dégrader les gènes qui causent ces maladies, sans toxicité indésirable. Nous sommes très heureux d’avoir publié ces données dans un journal éminent dans ce domaine et j’ai hâte d’explorer davantage ces possibilités. »
Traduction : Fabien
Source : GlobeNewswire