Etude suggère que l’exposition professionnelle a la silice peut accroitre le risque de SLA

26-03-2019

RiskL’exposition professionnelle à la silice est liée à un risque sensiblement accru de sclérose latérale amyotrophique (SLA),  comme une étude basée sur la population suggère.

L’étude ‘’Etude multicentrique cas-témoin de particules, produits de combustion et risque de sclérose latérale amyotrophique’’ a été publiée dans le Journal of Neurology, Neurosurgery, and Psychiatry. La cause de SLA est encore inconnue, mais des facteurs génétiques aussi bien qu’environnementaux sont connus comme être en jeu. Fermiers, vétérinaires, pompiers, agents de bord, et camionneurs ont été prouvés avoir un risque accru de SLA. L’exposition à la silice et à l’asbeste (amiante), le contact animalier, et produits de combustion pourrait expliquer le lien entre certaines professions et la SLA.

Des chercheurs de University Medical Centre Utrecht (Hollande) ont recruté des patients SLA et témoins appariés de même âge, sexe et résidence de cinq registres dans les Pays-Bas, l’Irlande et l’Italie. Le niveau éducatif des participants, leurs habitudes de fumer, boire de l’alcool, et l’historique de leur carrière professionnelle ont été obtenus en utilisant un questionnaire validé.

Ils ont analysé 1.252 patients SLA et 2.590 contrôles, recrutés entre 2011 et 2014. Les chercheurs ont analysé l’exposition professionnelle à la silice, l’asbeste (amiante), la poussière organique, le contact avec des animaux, les endotoxines, les hydrocarbures polycycliques aromatiques (agents libérés par charbon brûlant, huile, déchet, tabac et bois) et échappement de moteur diesel.

Comparés aux contrôles, les patients SLA étaient plus souvent exposés à des niveaux bas ou élevés aux hasards professionnels. L’analyse a démontré une association statistique significative entre le risque de SLA et une exposition de haut niveau à la silice, la poussière organique, les endotoxines et les hydrocarbures polycycliques aromatiques.

Les niveaux bas d’exposition à la silice et à l’échappement de moteur diesel étaient également significativement liés à la SLA. Il en était de même pour l’exposition continue à la silice, l’échappement de moteur diesel et la poussière organique.

Quand on combinait les autres expositions à la silice, la poussière organique, ou l’échappement de moteur diesel, uniquement la silice restait liée avec un risque significativement accru pour la SLA.

Une analyse supplémentaire a démontré que le risque accru de SLA avec les différents types d’exposition, était le même pour les hommes et les femmes. La silice demeurait un facteur risque même après avoir écarté les patients SLA avec une mutation dans le gène C9orf72, la cause génétique la plus commune de la SLA familiale et sporadique et la démence fronto-temporale 
(DFT).

Globalement, ‘’dans cette grande étude cas-témoin, multicentrique, basée sur la population et utilisant l’historique de la carrière professionnelle, nous avons trouvé une association entre l’exposition professionnelle à la silice et le risque de SLA’’ concluèrent les auteurs.

 

Traduction : Gerda Eynatten-Bové

Source : ALS News Today

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