FDG PET cérébral et rachidien combiné permet la différentiation entre la SLA et les mimiques SLA
29-04-2020
Donatienne Van Weehaeghe, Martijn Devrome, Georg Schramm, Joke De Vocht, Wies Deckers, Kristof Baete, Philip Van Damme, Michel Koole & Koen Van Laere
Résumé
But
La Sclérose Latérale Amyotrophique (SLA) est un désordre neurodégénératif avec en moyenne un délai de 1 an entre le début de symptôme et le diagnostic. Des études ont démontré la valeur du [18 F]-FDG PET comme un biomarqueur diagnostique sensible, mais le potentiel discriminatoire pour différencier la SLA de patients avec des symptômes mimant la SLA n’a pas été investigué. Nous avons investigué la combinaison du [18 F]-FDG PET-CT du cerveau et de la colonne vertébrale pour un diagnostic différentiel entre la SLA et les mimiques SLA dans un cadre de diagnostic clinique réel.
Méthodes
Les patients avec un diagnostic suspecté de SLA (n = 98 ; 64.8 +/- 11 ans ; 61 M) ont subi des scans [18 F]-FDG PET-CT du cerveau et de la colonne vertébrale. Dans 62 patients, le diagnostic SLA a été confirmé (67.8 +/- 10 ans ; 35 M) après un suivi longitudinal (en moyenne 18.1 +/- 8.4 mois). Dans 23 patients, une autre maladie a été diagnostiquée (mimiques SLA, 60.9 +/- 12.9 ans ; 17 M) et 13 avaient une variante de maladie du motoneurone, la sclérose latérale primaire (SLP ; n = 4 ; 53.6 +/- 2.5 ans ; 2 M) et l’atrophie musculaire progressive (AMP ; n = 9 ; 58.4 +/- 7.3 ans ; 7 M). Le métabolisme de la colonne vertébrale a été déterminé après segmentation manuelle et automatisée.
Des comparaisons basées sur VOI et voxel ont été performées. De plus, une approche machine à vecteur de support (SVM) a été appliquée pour investiguer la force discriminatoire du métabolisme cérébral régional, du métabolisme de la colonne vertébrale et la combinaison des deux.
Résultats
Le métabolisme cérébral était très similaire entre les mimiques SLA et la SLA, alors que le métabolisme du rachis cervical et thoracique était significativement différent (dans des valeurs d’adhésion standardisées ; cervicales : SLA 2.1 +/- 0.5, mimiques SLA 1.9 +/- 0.4 ; thoraciques : SLA 1.8 +/- 0.3, mimiques SLA 1.5 +/- 0.3). Étant donné que les métabolismes cérébraux et rachidiens étaient très similaires entre les mimiques SLA et SLP/AMP, les groupes ont été mis en commun pour analyses de précision. La précision discriminatoire moyenne était 65.4%, 80.0% et 81.5%, utilisant seulement le métabolisme cérébral, utilisant le métabolisme de la colonne vertébrale$ et utilisant les deux, respectivement.
Conclusion
La combinaison de FDG PET-CT cérébral et rachidien avec la classification SVM est utile comme biomarqueur discriminatoire entre la SLA et les mimiques SLA dans un cadre de diagnostic clinique réel.
Traduction : Gerda Eynatten-Bové
Source : European Journal of Nuclear Medicine and Molecular Imaging
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